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21 octobre 2019

Le théâtre pour faciliter l’expression des Abitibiwinniks

Des ateliers d’exploration artistique offerts à Pikogan

Théâtre Pikogan

©gracieuseté - BOJO’s Film

Mélanie, Youri et Malik Kistabish sont des comédiens abitibiwinik dans Amos vous raconte son histoire.

Tous les mercredis du 23 octobre au 18 décembre, ados et adultes de Pikogan pourront faire de l’exploration artistique par le biais d’ateliers créatifs gratuits axés sur le jeu et le théâtre.

Ce projet est mis sur pied par les Productions du Raccourci, en partenariat avec l’organisme Minwashin et le Conseil de la Première Nation Abitibiwinni (qui prête l’église Sainte-Catherine), à la suite de différents constats effectués ces dernières années.

«D’abord, en 2011, quand on a commencé à écrire Amos vous raconte son histoire, on avait tenté en vain de trouver des acteurs de Pikogan. On a eu le même problème il y a deux ans quand on a voulu recruter des acteurs algonquins pour Val-d’Or vous raconte son histoire. Finalement, c’est Roger Wylde, de Pikogan, qui est venu jouer notre Gabriel Commanda», se souvient Bruno Turcotte, directeur général aux Productions du Raccourci.

Prendre la parole

L’an dernier, avec la directrice artistique Véronique Filion, il a participé au rassemblement Miaja sur les arts, la culture et le patrimoine de la nation anishnabe organisé par Minwashin. «On a réalisé que les Autochtones étaient rendus au point où ils doivent prendre la parole pour exister. Si on n’est pas là, personne ne va nous entendre», affirme-t-il.

«L’objectif, c’est de mettre les gens actifs artistiquement, un peu comme on se met à l’activité physique en marchant» - Bruno Turcotte

Faire du théâtre, explique Bruno Turcotte, «développe et stimule beaucoup d’aspects de la personnalité comme la gestion des émotions et de l’énergie, l’interprétation, la mémorisation, la confiance, l’écoute, le travail d’équipe, la responsabilité, la gestuelle, la créativité et la patience». Il ajoute que «dans toute prise de parole, il y a aussi une prise de conscience».

Le plaisir par le jeu

Le couple a donc mis à profit son expertise de 19 ans en création artistique et dans l’enseignement du théâtre (École d’arts La Rallonge) pour monter un projet qui implique Roger Wylde, qui possède plusieurs formations dans le domaine des arts de la scène et du cinéma. Il reçoit l’appui financier du ministère de la Culture.

«Les participants vont apprendre à utiliser l’espace, à interagir avec les autres à travers des ateliers et des jeux de réchauffement, des exercices de développement par des jeux de rôles, etc. On va aussi explorer les intérêts des personnes qui vont se présenter. On pourra voir ensuite si on peut aller plus loin. Mais on veut d’abord se rassembler chaque semaine pour faire de la création et avoir le goût de jouer, avoir du plaisir par le jeu», fait-il valoir.

À long terme, on pourrait aussi assister à l’émergence de nouveaux comédiens, metteurs en scène, concepteurs, auteurs et artistes multidisciplinaires à Pikogan. «Un peu comme on l’a fait avec la Rallonge. Aujourd’hui, on pourrait mettre 15 acteurs sur scène à Amos et ils seraient tous écœurants. On veut tenter le même principe à Pikogan», souhaite Bruno Turcotte.

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