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27 octobre 2019

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Quand le réservoir Gouin devient un lieu de tournage

Le film Réservoir de Kim St-Pierre présenté au FCIAT

Reservoir Gouin Kim St-Pierre

©gracieuseté/Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue

Deux frères, en deuil de leur père, s’exile à la recherche du chalet de leur père sur le réservoir Gouin. Ce voyage deviendra un réservoir d’émotions pour les deux protagonistes.

Avec Réservoir, Kim St-Pierre amène le cinéma sur le majestueux réservoir Gouin. Mettant en scène deux frères, en voyage de pêche après le décès de leur père, la cinéaste amène par son film une réflexion sur la spiritualité.

«C’est un voyage initiatique à huis-clos entre deux personnages. C’est un film qui porte sur la fratrie, le deuil et l’éveil à la spiritualité. Un paquet de choses m’ont menée vers ce film. Je vivais plusieurs deuils en même temps et je me suis rendu compte que je n’étais pas certaine de croire en quelque chose. Au Québec, on a eu une longue lignée avec la religion catholique, mais il ne reste que les codes», a-t-elle expliqué.

Reservoir Gouin Kim St-Pierre

©gracieuseté/Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue

«Plusieurs personnes de ma génération ont été baptisés et confirmés. Ils blasphèment, ne pratiquent pas et ne savent pas prier. Mes personnages sont confrontés à un deuil et ils vont se poser des questions. Ils vont trouver des réponses qui ont de la valeur pour eux», a-t-elle ajouté.

Dans le Parc

Pour tourner son film, Kim St-Pierre a décidé d’utiliser une étendue d’eau très connue, le réservoir Gouin.

«C’est un lieu mythique. C’est une grande étendue d’eau qui a été trafiquée par l’homme. C’est un bassin qui est un peu un labyrinthe. Il y des options à gauche et à droite qui en révèlent d’autres. C’était cinématographiquement parfait pour le film. En tournant sur le réservoir Gouin, ça me m’offrait un lieu majestueux qui me permettait un peu plus que quatre murs» - Kim St-Pierre

Une autre raison a pesé dans la balance pour utiliser ce lieu. «C’est un endroit particulier parce que c’est la seule place où tu peux louer un genre de bateau-maison. J’ai vraiment eu un coup de foudre pour ça», a-t-elle mentionné.

De plus, l’histoire est très bien servie par l’endroit. «Il n’y a pas d’électricité, pas d’Internet. Les deux frères sont pris ensemble. Ça devient un peu un huis-clos, où les personnages peuvent se confronter et se révéler. Il n’y a pas de fuite possible», a indiqué la réalisatrice.

Terminé jeudi!

Kim St-Pierre était très heureuse d’être à Rouyn-Noranda. «J’ai terminé le film jeudi (24 octobre) et il est présenté aujourd’hui (27 octobre)! Je suis encore un peu euphorique de l’avoir terminé. Habituellement, il y a une longue attente entre le moment où tu termines un film et celui où tu le présentes. C’est vraiment une belle situation», a-t-elle confié.

La réalisatrice ne pouvait rêver d’un meilleur public. «Je suis contente de l’offrir en Abitibi-Témiscamingue parce que c’est une région de chasseurs et de pêcheurs. Je crois que c’est le public idéal pour ça», a-t-elle lancé.

Critique en quelques lignes: un film touchant

Réservoir est un film touchant dans son approche du deuil. Sans fla-fla et avec un terrain de jeu immense, le réservoir Gouin, Kim St-Pierre et son équipe réussit à amener les cinéphiles dans un tourbillon d’émotions et de réflexions sur le sens de certaines choses dans la vie. À travers deux frères, tout aussi proche l’un de l’autre, qu’éloigné, cette épopée dans la nature permet de les transporter dans un monde où l’homme n’est qu’une si petite chose. Il sera en salle au début décembre.

Kim St-Pierre

©gracieuseté/Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue

Kim St-Pierre

Originaire des Laurentides, Kim St-Pierre s'installe à Montréal en 2002 et se joint au mouvement Kino. Elle étudie d'abord à l'UQAM en communication, scénarisation et production et complète, après quelques années sur le marché du travail, le programme de cinéma de L'INIS.

Elle produit et réalise plus de 30 courts métrages en 10 ans, dont Vodka Canneberge (2010), qui remporte le Prix du jury au Festival international de film Fantasia. Elle signe également des séries web et développe des projets télévisés avec les équipes de Pixcom et d'Amalga. Réservoir est son premier long métrage.

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