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27 octobre 2019

Québec vient à la rescousse du Dispensaire de la Garde

Avis d’intention de classement du patrimoine culturel et aide de 100 000 $

Dispensaire Garde La Corne Groupe

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Dans l’ordre, le ministre régional Pierre Dufour, Geneviève Grenier, directrice générale du Dispensaire, Éric Comeau, maire de La Corne, la ministre de la Culture et des Communications Nathalie Roy, Carmen Rousseau, présidente de la Société d’histoire d’Amos, et la députée d’Abitibi-Ouest Suzanne Blais.

Il était minuit moins une, mais l’aide financière in extremis de Québec et l’avis d’intention de classement devraient permettre d’assurer la survie à court et moyen terme du Dispensaire de la Garde de La Corne.

La ministre de la Culture et des Communications Nathalie Roy s’est arrêtée au Dispensaire, le 26 octobre, pour remettre l’avis d’intention de classement qu’elle a signé en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel pour le bâtiment, la collection de 395 objets et le fonds d’archives de Gertrude Duchemin. Cette infirmière de colonie a conservé beaucoup d’artéfacts liés à sa profession et son dispensaire-résidence est le mieux préservé au Québec.

«Je salue avec respect et reconnaissance la mémoire de Gertrude Duchemin. Elle fait partie de notre histoire et nous en sommes très fiers. Il faut célébrer chacune et chacun des Québécois et Québécoises qui nous rendent fiers, qui ont fait notre histoire et qui ont bâti le Québec d’aujourd’hui. C’est ce que vous faites en faisant vivre sa mémoire et en nous instruisant sur le travail remarquable que ces femmes ont fait à la grandeur du Québec», a-t-elle fait valoir.

Dispensaire Garde La Corne Comeau Roy

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

La ministre Nathalie Roy a remis un avis d'intention de classement pour le bâtiment au maire Éric Comeau, puisque l'édifice et le site appartiennent à la Municipalité de La Corne.

«Ce lieu est unique, parce que c’est le seul qui reste, avec toute cette collection. Pour moi, c’est important de le protéger» - La ministre Nathalie Roy

Dispensaire Garde Rousseau Roy

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

La ministre Nathalie Roy a remis un avis d'intention de classement pour le fonds Gertrude Duchemin à Carmen Rousseau, présidente de la Société d'histoire d'Amos.

À un doigt de fermer

La ministre Roy a aussi annoncé une aide de 100 000 $ qui permettra au Dispensaire de maintenir ses activités jusqu’en 2022, année où il devrait être de nouveau éligible au Programme d’aide au fonctionnement des institutions muséales (PAFIM). Le centre d’interprétation a perdu son éligibilité en 2016, parce qu’il n’était pas classé et n’avait pas son agrément. Après avoir obtenu une aide d’urgence de 84 000 $ pour trois ans, il s’est retrouvé sans aide au fonctionnement en 2019 et a dû opérer avec ce qui restait dans ses coffres, soit juste assez pour payer ses guides.

«On n’avait pas les moyens de payer un consultant pour faire l’inventaire pour notre demande de classement. Le gouvernement a accepté de le payer. Entre-temps, on a obtenu notre agrément comme institution muséale. On a tout fait pour être classés à temps pour le PAFIM en juin dernier, mais on a manqué de temps. On ne pouvait pas se lancer dans une autre année sans financement, alors le conseil d’administration avait décidé que sans une solution durable, ce serait la fin après la saison touristique. Mais le bureau de Suzanne Blais nous a demandé de patienter, qu’on aurait une bonne nouvelle», raconte la directrice générale Geneviève Grenier.

Se retrousser les manches

Cette dernière doit maintenant se retrousser de nouveau les manches avec son conseil d’administration afin de tout mettre en œuvre pour que le Dispensaire retrouve son financement du PAFIM en 2022 et ainsi assurer sa pérennité. Très émue lors de l’annonce, elle a remercié son conseil d’administration, qui lui a permis de travailler ce dossier avec la députée Suzanne Blais et le ministère de la Culture.

«C’est vraiment Mme Blais et son bureau qui ont mené le dossier à bon port. J’ai été tenace avec mes demandes de rencontres, mais elle a été tenace avec la ministre. C’est un dossier qui lui tient à cœur. C’est une alliée, tout comme le ministre régional Pierre Dufour, qui connaît bien notre dossier, la Municipalité qui nous soutient constamment, et nos autres partenaires comme la MRC Abitibi et Tourisme Amos-Harricana», a-t-elle confié.

 

Dispensaire Garde La Corne Grenier Roy

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

La ministre Nathalie Roy a remis un avis d'intention de classement pour la collection de 395 objets à Geneviève Grenier, directrice générale du Dispensaire de la Garde.

Le rôle des infirmières de colonie

Le Dispensaire de la Garde a été construit en 1937 pour servir de résidence privée et de clinique médicale. Garde Gertrude Duchemin en a pris possession en 1940. Infirmière de colonie pendant 40 ans dans le secteur de La Corne, elle a su conserver une impressionnante collection d’artéfacts qui illustrent l’évolution des soins de santé dans les régions éloignées. Un groupe de bénévoles a mis sur pied le projet de convertir l’édifice, qui a conservé essentiellement son aspect d’origine, en centre d’interprétation rappelant le rôle de ces infirmières durant la colonisation. Cité immeuble patrimonial par la Municipalité en 1993, le Dispensaire de la Garde a ouvert ses portes en 1997. Il a été désigné Lieu historique national du Canada en 2003 et devrait être classé au niveau provincial d’ici 18 mois. Il reçoit plus de 2000 visiteurs par année.

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