Justice
Retour12 novembre 2019
Nouvelle évaluation psychiatrique pour Justin Bresaw
Le tribunal n’est pas convaincu de son aptitude
©gracieuseté – Bureau du shérif du comté de Leon
Justin John Bresaw, au moment de son arrestation en Floride, en 2012.
Justin John Bresaw devra subir une nouvelle évaluation psychiatrique afin de déterminer s’il est apte à poursuivre le procès qui l’a déjà reconnu coupable de trois meurtres en mai.
Présent par visioconférence au Palais de justice d’Amos, le juge Étienne Parent, de la Cour supérieure, a d’abord ordonné le 12 novembre que Me Merlin Voghel, de l’Aide juridique, représente Bresaw dans cette procédure, puisque ce dernier n’a toujours pas trouvé un nouvel avocat. Ensuite, il a ordonné que l’individu de 42 ans subisse une quatrième évaluation (depuis que la Cour d’appel a ordonné un second procès), cette fois-ci d’une durée de 60 jours, à l’Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel.
Le juge Parent l’avait lui-même déclaré apte à poursuivre son procès au terme d’une évaluation de 30 jours, le 11 juin dernier. Mais l’historique du dossier et les derniers développements l’ont convaincu qu’il serait opportun que son état mental actuel soit évalué à ce stade-ci des procédures.
Il refuse de collaborer
Plusieurs fois durant l’audience, Justin Bresaw a non seulement clamé son innocence, mais il a aussi insisté sur le fait qu’il n’était pas fou et qu’il n’avait pas l’intention de présenter une défense de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux, comme souhaitait le faire son ancienne avocate, Me Julie Bolduc, qui s’est retirée du dossier en octobre.
Bresaw a aussi affirmé plus d’une fois qu’il ne souhaitait pas subir une nouvelle évaluation psychiatrique et qu’il n’allait pas collaborer avec le médecin psychiatre. Il a de plus voulu démontrer au juge que le procès avait erré, alors qu’on avait rapporté dans les preuves qu’il avait été aperçu par une caméra dans une station-service de Candiac 45 minutes après les faits, en septembre 2012. Toutefois, c’est dans une station-service de Cadillac que son image avait été captée, a rappelé Me Geneviève Lamontagne, de la Direction des poursuites criminelles et pénales. Un échange qui n’a fait que conforter le juge Parent dans sa décision.
Le 15 janvier
La cause se poursuivra le 15 janvier au Palais de justice d’Amos. À la lumière de l’évaluation psychiatrique et des représentations des deux parties, le juge devra alors déterminer si Justin Bresaw est apte à poursuivre les procédures. Si c’est le cas et que Bresaw n’a toujours pas l’intention de plaider la non-responsabilité criminelle, le tribunal entendra les parties sur la sentence qui lui sera infligée pour les meurtres au second degré de Diane Duhaime, René Deschatelets et Jean-Guy Labelle. En revanche, s’il est jugé inapte, le procès ne pourra reprendre que le jour où la Commission d’examen déterminera qu’il est de nouveau apte à poursuivre les procédures.
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