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13 novembre 2019

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Il manquera 225 travailleurs par an au cours des 10 prochaines années en région

Crise de la main-d’œuvre en construction

Chantier travailleur Rouyn-Noranda

©Photo Le Citoyen – Archives/Thierry de Noncourt

La crise de la main-d’œuvre en construction devrait se poursuivre au cours des 10 prochaines années en Abitibi-Témiscamingue.

Selon une étude commandée par l’Association de la construction du Québec (ACQ), l’Abitibi-Témiscamingue souffrira d’un déficit de 255 travailleurs par année, et ce, pour les 10 prochaines années au moins. 

L’ACQ était de passage à Rouyn-Noranda, le 13 novembre, pour dévoiler les résultats de son analyse. La situation sera ainsi plus prononcée dans certains corps de métiers, notamment pour les mécaniciens de chantiers, où il y aura un manque entre 22 et 34 travailleur par année jusqu’en 2028. 

«Dans une région comme l’Abitibi-Témiscamingue, lorsqu’il manque une quinzaine de briqueteurs-maçons, de ferblantiers ou de poseurs de revêtements souples, une vingtaine de peintres ou de monteurs-assembleurs ou encore une trentaine de mécaniciens de chantier, les impacts sur les chantiers de construction peuvent être très sérieux. Tout comme pour les poseurs de revêtements souples, il faudra assurément que la région s’attaque à la pénurie de mécaniciens de chantier, et ce, à très court terme », a indiqué l’économiste de l’ACQ, Jean-Philippe Cliche. 

La crise empire 

Selon l’ACQ, la situation est pire que jamais et les entrepreneurs en construction vivent difficilement les conséquences de cette pénurie de main-d’œuvre. Ainsi, seulement 1 % des entrepreneurs en construction croient que les difficultés à embaucher sont moins grandes maintenant qu’au cours des 12 derniers mois, 77 % soutiennent qu’ils n’ont pas été en mesure de combler tous leurs postes de compagnons, 67 % leurs postes d’apprentis et 72 % leurs postes d’occupation. 

La situation entraîne aussi des conséquences graves sur les entreprises. Ainsi, 67 % estiment que leur compagnie est moins rentable ou concurrentielle, 61 % ont dû refuser des contrats, 60 % des entrepreneurs travaillent eux-mêmes un plus grand nombre d’heures, alors que 58 % affichent des retards dans la livraison de leurs contrats. Devant ces difficultés, 55 % des entrepreneurs doivent reporter ou étaler des contrats sur une plus longue durée et 44 % doivent embaucher des travailleurs moins qualifiés. 

Solutions durables 

Pour répondre à la crise, l’ACQ demande au gouvernement d’agir avec des solutions durables pour contrer la pénurie de main-d’œuvre. On prévoit notamment un déficit de techniciens en génie civil et mécanique d’ici 2021 en Abitibi-Témiscamingue. «Ces techniques sont souvent liées aux nouvelles technologies de la construction. Il faudra assurément former plus de monde si nous souhaitons procéder à un virage numérique au sein de notre industrie», a évoqué M. Cliche. 

L’ACQ croit qu’un virage technologique est inévitable pour répondre à la crise. Cela permettrait non seulement d’améliorer la productivité en chantier, mais aussi d’atténuer les effets de la pénurie de main-d’œuvre. 

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