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13 novembre 2019

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Les travailleurs miniers se considèrent bien outillés pour le virage numérique

L’Institut national des mines dévoile un portrait de l’industrie

Jean-François Pressé - Institut national mine

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le PDG de l’Institut national des mines, Jean-François Pressé.

MINES - Les employés miniers semblent être partants pour répondre au nouveau virage numérique des différentes mines de la province et veulent en apprendre davantage. C’est du moins ce que rapporte «Portrait numérique de l’industrie minière au Québec», un ouvrage assemblé par l’Institut national des mines (INMQ) et dévoilé mercredi matin à la Mine LaRonde.

Divisée en deux parties sur une cinquantaine de pages, l’œuvre présente l’opinion des acteurs du milieu, avec 935 questionnaires envoyés à des employés en plus de 14 entrevues d’auto-évaluation réalisées avec des dirigeants d’entreprise, le tout effectué en 2018. 

Avec la recherche constante d’employés spécialisés pour combler les différents postes, l’étude démontre qu’une grande majorité des travailleurs se considèrent aptes à pour bien utiliser les nouveaux outils technologiques.  

Presque la totalité (96%) des gens interrogés démontre une volonté de les utiliser et 89% des gens interrogés sont d’accord pour en apprendre davantage et ne cachent pas leur intérêt à avoir plus de formations. 

Or, neuf des 14 mines (65%) ne possèdent pas de plans, de développement ou de transfert des compétences pour venir en aide à l’usage des nouveaux procédés. Ceux-ci sont principalement gérés par les fournisseurs. Les chercheurs demeurent prudents avec les chiffres, étant donné la rapide évolution des mines. Une réévaluation pourrait être faite dans moins de cinq ans. 

«Je pense que les nouvelles avancées, notamment dans les communications, permettent à l’ensemble du secteur minier de réfléchir et de mettre en place des programmes de formation et un plan de développement au niveau des compétences numériques. Ainsi permettre à ses travailleurs de contribuer à ces avancées et de ne pas être en reste face à cette situation», a affirmé le PDG de l’INMQ, Jean-François Pressé. 

«Les gens à la direction des mines ne sont pas fermés à ça. Certainement que dans les mois et années à venir, les minières auront de beaux changements», croit le conseiller à l’innovation et la recherche de l’INMQ, Alexandre Nana, qui estime que les freins à utiliser le numérique (perte du contact humain, préférences des méthodes actuelles et manque de temps d’apprentissage) sont assez négligeables. 

À échelle mondiale 

En plus d’avoir les impressions des acteurs de l’industrie, le livre met également en perspective la position des mines québécoises face à d’autres secteurs économiques dans la province et des autres chantiers miniers internationaux. 

Au niveau du Québec, les 800 PME qui ont répondu au sondage réalisé par la Firme Léger dépensent sensiblement le même pourcentage du chiffre d’affaires en recherche et développement (3,6% contre 3,4% pour les mines). Même si la recherche de main-d’oeuvre spécialisée est le principal défi à l’intégration des nouvelles technologies, les PME semblent mieux se débrouiller dans cette facette puisque 72% d’entre eux ont un programme de développement, soit le double des minières. 

Comparativement au reste de la planète, on observe une tendance mondiale concernant le fait que les projets miniers attendent qu’une innovation soit testée ailleurs avant de l’essayer à l’intérieur de l’entreprise, en plus de voir la santé et la sécurité être le premier critère d’investissements. Du côté des plans de développement numérique, le Québec est en léger retard avec 57% tandis que 73% des 115 mines questionnées autour du globe en possèdent un. 

Pour Alexandre Nana, ces chiffres ne font pas foi de tout sur les avancés de la province. «Au niveau des investissements dans le numérique et à la vitesse que le Québec avance, la province n’est pas en retard. D’après les études que nous avons vues, ce retard n’est que pour seulement certains points», a-t-il nuancé.  

Appareils presque autonomes 

En marge de la présentation du livre de l’INMQ, la mine LaRonde a présenté aux invités présents sa nouvelle initiative de modernisation qui fait en sorte que deux chargeuses-navettes et trois camions sous terre peuvent être contrôlés par des opérateurs en surface, sur certains chemins précis. La mise en place, l’an dernier, d’un réseau LTE pour améliorer les communications a permis la création de cette technologie, qui a extrait 22% des tonnes soutirées lors du mois d’octobre. 

«LZ5 est une petite opération de basse teneur avec une rentabilité quand même fragile, donc on avait une opportunité d’essayer de nouvelles choses. On s’est servi de cette zone mine-école pour développer le réseau LTE souterrain avant de l’exporter à la mine LaRonde. C’était vraiment la pierre angulaire de notre virage numérique», explique le directeur général du complexe minier, Christian Goulet, qui a fait savoir que le chargement des godets et le déchargement des camions doivent se faire par les opérateurs eux-mêmes. 

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