Société
Retour18 novembre 2019
Commissions scolaires: Amos s’objecte à son tour
La Ville demande à Québec de surseoir à sa décision
©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Les ententes de la Ville d’Amos avec la Commission scolaire Harricana, dont on voit ici le siège social, permettent de partager plusieurs infrastructures culturelles et sportives au bénéfice des citoyens.
La Ville d’Amos ajoute sa voix à d’autres municipalités, dont celle de Val-d’Or, qui demandent à Québec de surseoir à sa décision d’abolir les commissions scolaires.
Le conseil municipal a adopté une résolution en ce sens le 18 novembre. La Ville rappelle qu’en vertu de la loi 122, le gouvernement a reconnu les municipalités comme étant des gouvernements de proximité. Or, selon elle, les objectifs poursuivis par le projet de loi 40 sur la gouvernance scolaire, déposé le 1er octobre à l’Assemblée nationale, vont à l’encontre même de ce principe d’autonomie des gouvernements de proximités, mais aussi de la vitalité et de l’occupation dynamique du territoire.
«Les commissions scolaires et leurs élus sont des acteurs importants du développement communautaire, social, culturel et économique dans la région. La Ville d’Amos et la Commission scolaire Harricana, dans le cadre d’ententes de partenariat, partagent des infrastructures culturelles et sportives essentielles au développement de leurs clientèles respectives», a rappelé la conseillère Micheline Godbout.
La Ville d’Amos demande donc à Québec de surseoir à sa décision d’abolir les commissions scolaires, de déposer son plan d’intervention en cette matière et de mettre en place des états généraux sur l’avenir de l’éducation au Québec.
«Il faut qu’on le dise au gouvernement qu’il y a des endroits où ça marche. C’est le cas ici» - Sébastien D’Astous
«Ici, ça marche»
Pour le maire Sébastien D’Astous, il est important de signifier au gouvernement que s’il y a des endroits où ça va moins bien avec les commissions scolaires, ce n’est résolument pas le cas dans la MRC Abitibi. «Ici, ça marche. On apprécie la collaboration que nous avons avec la Commission scolaire Harricana. On fait beaucoup de gains à se parler. On est aussi en faveur de la démocratie scolaire. Ce sont des gens d’ici et on ramène le pouvoir décisionnel au niveau local, plutôt que de potentiellement risquer qu’il soit centralisé à Québec. C’est un partenaire important qu’on supporte. Nous, on a une super bonne collaboration qu’on ne veut pas perdre», a-t-il confié en entrevue.
Selon lui, il y a sûrement lieu d’améliorer les structures, sans pour autant les rebrasser inutilement. «On pense que des états généraux qui n’ont pas eu lieu depuis plusieurs années (les derniers remontent à 1995-1996), ce ne serait peut-être pas mauvais», a-t-il fait valoir.
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