21 novembre 2019

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©Photo L’Éclat / Le Citoyen - Marc-André Gemme

Une fois encore, René Bellemarre s’adresse aux tribunaux afin de rétablir sa réputation.

En juillet le Centre d’aide et de prévention des agressions à caractère sexuels d’Abitibi-Ouest (CAPACS-AO) a publié un communiqué dans lequel il affirmait que M. Bellemarre avait exécuté ses travaux communautaires où il avait commis ses infractions. L’information avait été retransmise telle quelle dans les médias régionaux. 

Or, après vérification, il s’est avéré que les faits avancés par le CAPACS-AO étaient inexacts. Les médias de la région ont donc apporté des modifications ou des mises au point, mais le CAPACS-AO n’aurait jamais changé sa version des faits. C’est ce que René Bellemarre reproche à l’organisme. En juillet, il lui a envoyé une mise en demeure demandant que la publication soit modifiée, mais celle-ci n’a pas eu de suite. Il a donc opté pour la Cour civile et a intenté une poursuite en diffamation. 

«Est-ce que je pourrais recommencer ma vie?, a-t-il plaidé, en entrevue. Il y a des gens qui se pensent être une cour de justice, qui rédigent des communiqués de presse et qui changent les faits. Ça n’a pas d’allure. On ne peut pas inventer des choses sans valider.» 

Jessica Ruel 

M. Bellemarre a aussi intenté une poursuite en diffamation contre l’haltérophile Jessica Ruel pour des propos qu’elle aurait émis à son endroit contre lui sur les réseaux sociaux. 

«Le conseil d’administration du CAPACS-AO compte six personnes qui n’ont aucun lien avec le Club d’haltérophilie de La Sarre, a affirmé René Bellemarre. Je me suis donc demandé qui avait pu alimenter le CAPACS-AO en information pour qu’il fasse sa sortie publique. J’ai découvert que Joannie Poliquin, une des personnes du CAPACS-AO qui a rédigé le communiqué de presse et qui a parlé aux médias, est amie Facebook avec Jessica Ruel. Par la suite, j’ai vu que Mme Ruel avait cliqué ʺJ’aimeʺ sur la publication de Mme Poliquin.» 

René Bellemarre affirme par ailleurs détenir d’autres arguments attestant le rôle de Mme Ruel dans le dossier qui seront présentés à la Cour. 

Règlement hors cour 

En 2018, M. Bellemarre avait intenté une autre poursuite en diffamation envers Chantal et Mélanie Ruel. «C’est la mère et la sœur de Jessica Ruel, a-t-il précisé. J’avais intenté une poursuite pour diffamation via les réseaux sociaux. On a réglé le dossier hors cour.» 

Il soutient que, dans ce précédent dossier, Jessica Ruel serait, encore une fois, la personne qui a alimenté les rumeurs qui ont mené aux publications qu’il a dénoncées. «Elle a également envoyé une lettre de dénonciation à la Fédération d’haltérophilie en 2015, a raconté M. Bellemarre. Dans sa lettre, elle parle de nombreuses victimes mineures, mais je n’ai été reconnu coupable d’attouchements que sur une seule victime d’âge mineur.» 

Il continue d’ailleurs de nier les faits qui lui ont été reprochés malgré son verdict de culpabilité.