27 novembre 2019

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©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Simone Lefebvre, 87 ans, trouve toujours du temps pour aider son prochain.

C’est sa santé qui l’a obligée à cesser ses engagements cette année. «Ma vue n’est plus aussi bonne, confie Simone Lefebvre. Ç’a été une longue réflexion, mais j’ai dû prendre la décision d’arrêter mon bénévolat à l’hôpital ou au foyer de personnes âgées. Je ne veux pas blesser un patient ou moi-même.» 

Néanmoins, c’est un véritable deuil que Mme Lefebvre doit faire. Chaque semaine depuis 1988, la dame se rendait à l’hôpital de Val-d’Or (ensuite au CHSLD) pour faire diverses tâches. 

«J’ai fait plusieurs choses au fil du temps, raconte-t-elle. J’ai aidé à nourrir des personnes âgées, je leur rendais visite, et j’aidais à organiser les activités ou les cadeaux pour Noël, la fête des Mères et la fête des Pères.» 

Faire le don de soi…pour soi 

Le parcours de Simone Lefebvre en tant que bénévole a débuté lorsque cette dernière s’est retrouvée seule, après sa séparation avec son conjoint. «J’étais seule, j’avais besoin de faire quelque chose qui allait me faire sortir et rencontrer des gens», se souvient Mme Lefebvre. 

La Valdorienne a rapidement pris goût au bénévolat et à tous les bénéfices qu’elle pouvait en tirer. «Ça m’a tellement fait du bien, confie Mme Lefebvre. Aider les autres, ça m’a beaucoup apporté. Les personnes âgées que j’allais aider et visiter étaient reconnaissantes.» 

Pour cette dame, le bénévolat lui a permis de briser l’isolement qu’elle vivait, mais aussi rendre la pareille à des personnes parfois oubliées. «Tout le monde est gagnant, estime Simone Lefebvre. C’est sa finalement, notre paie quand on est bénévole: c’est de voir le sourire des personnes que l’on aide et sentir qu’ils sont heureux.» 

«Je n’ai jamais fait de bénévolat pour recevoir de prix ou pour passer dans le journal, lance la Valdorienne en riant. On le fait avant tout pour les autres.» 

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos

La Valdorienne Simone Lefebvre est bénévole depuis 1988.

«Je crois que lorsqu’on peut aider son prochain, c’est important de le faire»  - Simone Lefebvre 

Le début ou la fin? 

Bien qu’elle ait renoncé à poursuivre son bénévolat à l’hôpital de Val-d’Or pour des raisons de santé, Simone Lefebvre n’entend pas pour autant d’arrêter d’aider son prochain. Au contraire, la dame de 87 ans cherche déjà de nouvelles manières de s’impliquer. «Je veux continuer d’aider les autres, souligne-t-elle. Je dois seulement trouver comment je peux le faire.» 

Chose certaine, cette dame au grand cœur ne se tournera pas les pouces. «Je vais me renseigner auprès des responsables de la résidence où j’habite. Peut-être ont-ils besoin d’aide?», conclut-elle un sourire aux lèvres.