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17 décembre 2019

Inéquités dans les garderies du Québec

Des parents se mobilisent pour faire changer les choses

AB-GarderiePrivee

©Photo Depositphotos.com/Sermovik

Des parents de partout au Québec qui n’ont pas le choix d’utiliser les services de garde non subventionnés dénoncent le retour du tarif unique, qui bénéficiera uniquement aux parents qui ont accès aux services subventionnés.

Le Regroupement des parents utilisateurs de garderies non subventionnées a vu le jour au début du mois de décembre. L’organisme réclame le remboursement des frais de garde qui excèdent les 8,25 $ consentis par le gouvernement pour les milieux de garde subventionnés. 

Le Regroupement dénonce le manque d’investissements dans les services pour les 0-5 ans, soit le réseau des garderies subventionnées et le réseau des CPE, entraînant ainsi la création d’un réseau parallèle de garderies non subventionnées, beaucoup plus coûteuses. 

À la suite de la mise à jour économique du gouvernement Legault et l’annonce du retour d’un tarif unique de 8,25 $ dans les milieux subventionnés, les parents qui doivent utiliser les milieux non subventionnés considèrent qu’il y a discrimination. Le Regroupement évalue que cette situation toucherait environ 25 % des parents du Québec. 

«À revenu familial égal, l’écart à payer par les familles peut dépasser 15 000 $ annuellement par rapport aux parents utilisant le milieu subventionné en plus de financer ce milieu par leurs impôts et les taxes payées. Donc, 25 % des parents du Québec payeront plus cher pour les mêmes services et payeront la facture deux fois. Cela nous apparait complètement inacceptable, injuste et discriminatoire», a déclaré l’instigatrice du mouvement et mère de trois enfants, Brigitte Cardinal, par voie de communiqué. 

«À revenu familial égal, l’écart à payer par les familles peut dépasser 15 000 $ annuellement par rapport aux parents utilisant le milieu subventionné en plus de financer ce milieu par leurs impôts et les taxes payées» - Brigitte Cardinal 

Des actions enclenchées 

Bien que le groupe soit encore jeune, quelques actions ont déjà été posées afin de faire entendre le mécontentement et faire en sorte que des corrections soient apportées. D’abord, une pétition électronique a été déposée à l’Assemblée nationale par la députée de Westmount-Saint-Louis, Jennifer Maccarone, le 6 décembre. Dans la matinée du 17 décembre, soit sept jours après sa mise en ligne, la pétition comptait déjà près de 7200 signatures. Il est possible de la signer via le site de l’Assemblée nationale. 

De plus, telle que rapporté par La Presse, une mère de Trois-Rivières, Pamela Marcotte-Michaud, a déposé une plainte à la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse au début du mois de décembre. Elle soutient que le réseau public actuel est discriminatoire. Elle affirme qu’en raison du manque de places subventionnées, les parents n’ont pas le choix de se tourner vers le réseau privé non subventionné et que cela entraîne des frais que les parents ne devraient pas avoir à débourser. 

Si vous êtes interpellés par la situation, le Regroupement des parents utilisateurs de garderies non subventionnés a créé une page Facebook où vous pouvez suivre l’ensemble des démarches entreprises. 

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