Environnement
Retour19 décembre 2019
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Arsenic: le Conseil régional de l’environnement interpelle Québec
Il réclame l’imposition d’une limite quant à la quantité d’arsenic pouvant être traitée par la Fonderie Horne
©Patrick Rodrigue - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Le CREAT reconnaît les efforts consentis par la Fonderie Horne, mais considère qu’il faudra des cibles et des échéanciers plus précis.
Le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT) reconnaît les efforts consentis par la Fonderie Horne pour réduire ses émissions atmosphériques d’arsenic, mais estime que les résultats seront difficilement évaluables. Il interpelle donc le gouvernement du Québec pour qu’il impose une réduction à la source.
Dans un communiqué publié le 19 décembre, le CREAT a mentionné retenir qu’au terme du plan d’action déposé le 15 décembre par la Fonderie Horne, les émissions d’arsenic pourraient diminuer de 23 % à 55 % par rapport aux concentrations actuelles.
Il déplore cependant que les échéanciers soient approximatifs. «Sans cible et sans échéancier plus précis, il est difficile d’évaluer les résultats des actions qui auront été mises en place, a fait observer Jacinthe Châteauvert, présidente du CREAT.
À cet égard, après l’avoir interpellé par écrit, plus tôt cet automne, l’organisme a récemment reçu une réponse du ministre de l’Environnement, Benoit Charette, faisant état d’une «cible de réduction intérimaire ambitieuse des émissions d’arsenic dans l’air» qui devrait découler des travaux du comité interministériel. Le CREAT a accueilli favorablement cette réponse, à condition que la cible soit établie dans les meilleurs délais.
Québec doit s’impliquer davantage
Par ailleurs, l’organisme a fait valoir que la réduction des émissions d’arsenic devait, certes, impliquer un meilleur contrôle des émissions fugitives par la Fonderie Horne, mais aussi une réduction à la source des intrants contenant de l’arsenic, notamment les rebuts électroniques destinés au recyclage. Or, ni Ottawa ni Québec n’ont manifesté de volonté de légiférer en la matière.
«Il est essentiel que le Québec impose une limite quant à la quantité d’arsenic pouvant être traitée par la Fonderie Horne, considérant les effets cancérigènes et neurotoxiques reconnus de cette substance», a fait valoir Mme Châteauvert.
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