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Retour21 janvier 2020
Des femmes craignent pour leur sécurité à Val-d'Or
Le maire Corbeil interpelé
©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Vicky Gagné, citoyenne de la ville de Val-d’Or.
Des citoyennes ont fait part au maire Pierre Corbeil de leurs craintes par rapport à l’enjeu de la sécurité de la population dans les rues de Val-d’Or, mais plus précisément celle des femmes.
Ces citoyennes assurent qu’elles ne se sentent pas totalement en sécurité lorsqu’elles se baladent à pied dans les rues de la ville, notamment en raison du meurtre de Sandra Gaudet qui n’a jamais été élucidé, près de 30 ans plus tard. «Il y a lieu encore de s’inquiéter, estime Vicky Gagné. Les accusés de ce dossier ont été acquittés, donc reconnus non coupables. Donc, en ce moment, il y a certainement des personnes qui courent toujours qui peuvent représenter un danger.»
Plusieurs événements laissent croire à ces femmes que leur sécurité n’est pas autant assurée qu’elles le souhaiteraient. «Parlons notamment de Sindy Ruperthouse, souligne Mme Gagné. Nous allons apporter une liste des homicides non résolus depuis 30 ans à monsieur le maire. Je crois que ça va être bien intéressant.»
De son côté, Diane Landry, qui doit marcher au centre-ville tous les jours pour se rendre à son travail, craint pour sa personne. «Je ne reviens jamais chez moi à pied si je finis de travailler lorsqu’il fait noir, car je ne me sens pas en sécurité, explique Mme Landry. Ce n’est pas normal qu’à 50 ans, on ait peur de se promener en ville.»
La citoyenne affirme avoir déjà été l’objet de commentaires déplacés ou de propos à caractère sexuel lors de ses nombreux déplacements. «Vous trouvez normal qu’en pleine 3e Avenue, je me fasse arrêter pour me faire dire: hey bébé, veux-tu venir te faire du fun?», souligne Diane Landry.
«Un climat de terreur»
Ces quelques citoyennes ont questionné directement le maire Corbeil, lors de la séance publique du conseil municipal du 20 janvier, à savoir ce qui lui laisse croire hors de tout doute que la population ne court aucun danger.
M. Corbeil ne croit que la sécurité de qui que ce soit est compromise. «Je ne partage pas l’espèce de climat de terreur qu’on semble vouloir propager, mentionne Pierre Corbeil. Je me promène en ville régulièrement et je rencontre des citoyens lors d’activités. Personne ne m’a interpellé pour me faire part qu’il était dans une situation de panique à l’idée de se promener dans la ville de Val-d’Or.»
Le premier magistrat assure toutefois qu’il effectuera des démarches pour savoir s’il y a vraiment matière à s’inquiéter.
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