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22 janvier 2020

Étude d’impact: Sayona franchit une étape importante

Le Comité citoyen réitère ses mises en garde

Sayona projet Authier carte

©Sayona Québec

Tel qu’annoncé en septembre dernier, Sayona Québec propose notamment d’éloigner de 300 mètres additionnels la halde de stériles et de résidus miniers de l’esker Saint-Mathieu-Berry.

Le projet Authier Lithium de Sayona Québec, à La Motte, a franchi une étape importante le 20 janvier avec le dépôt de son étude d’impact sur l’environnement. Le Comité citoyen de protection de l’esker a profité de l’occasion pour réitérer ses mises en garde.

Sayona Serge Rouillier

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Serge Rouillier

Il s’agit en effet d’une étape cruciale pour Sayona, engagée dans la procédure d’évaluation et d’examen des impacts sur l’environnement prévue par la Loi sur la qualité de l’environnement.

«Maintenant, l’étude sera analysée par les experts du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques. On ne sait pas combien de temps ça peut prendre. On parle sans doute de quelques mois. Il y aura aussi des échanges avec le Ministère, pour répondre aux questions, possiblement approfondir certains aspects de l’étude. Ce sera ensuite les audiences publiques devant le BAPE d’ici la fin de l’année», estime Serge Rouillier, directeur du développement durable.

L’étude d’impact devrait être rendue publique ces jours-ci sur les sites internet du Ministère et de Sayona (www.sayonaquebec.com). On y retrouvera notamment les différentes modifications au projet dévoilées au cours des derniers mois. Par exemple, la halde de stériles et de résidus miniers a été éloignée de 300 mètres additionnels de l’esker afin de rassurer la population. Le transbordement du spodumène se fera dans un bâtiment pour limiter les poussières.

«On a voulu répondre à des enjeux qui ont été soulevés au cours de la dernière année. On parle de peut-être une douzaine d’enjeux. C’est aussi ce qui explique qu’on n’ait pas déposé l’étude cet automne comme prévu. Le chapitre 12 devrait intéresser surtout les gens, puisqu’il s’agit d’un résumé et des conclusions de l’étude d’impact. On a prévu organiser une nouvelle porte ouverte ce printemps pour l’expliquer aux gens et répondre aux questions. Des rencontres ciblées auront aussi lieu avec les municipalités environnantes. Pikogan souhaite qu’on prenne le temps de bien leur expliquer l’étude et comment on a traité leurs préoccupations», précise M. Rouillier.

«C’est un document de plus de 5000 pages avec les annexes» - Serge Rouillier

«Toujours le même projet»

Pour sa part, le Comité citoyen de protection de l’esker invite la population à demeurer vigilante, rappelant qu’il s’agissait toujours essentiellement du même projet et qu’en dépit de changements apportés à sa direction, il s’agit aussi de la même compagnie qui a voulu éviter les audiences du BAPE. «La fosse est toujours située aussi près de l’esker, le gisement s’enfonce toujours sous celui-ci, et on a assisté à l’aveu de la compagnie à l’effet qu’il y avait un potentiel en eau dans ce secteur de l’esker et que le rabattement causé par la fosse sur la nappe phréatique allait affecter l’esker», souligne le porte-parole Rodrigue Turgeon.

Ce dernier continue de mettre en doute la rentabilité du projet et la situation financière de Sayona. Il en appelle à nouveau au principe de précaution. «Il y a des enjeux environnementaux majeurs dans ce dossier. Toute la question de la protection de l’eau pour une mine d’une durée de vie aussi réduite, c’est vraiment consternant. On maintient notre position: il faut protéger l’esker dans son intégrité totale», affirme-t-il.

Rodrigue Turgeon

©Capture d'écran - Assemblée nationale

Rodrigue Turgeon

Rodrigue Turgeon invite par ailleurs la population à se mobiliser pour les éventuelles audiences publiques du BAPE. «Pas besoin d’être un expert pour déposer un mémoire. Le BAPE veut prendre le pouls de la population, donc ça peut tenir en quelques lignes, ça peut seulement être ce qui vient du fond du cœur. Nous, de notre côté, on va travailler à aller chercher des expertises. On a des moyens limités, alors s’il y en a qui souhaitent contribuer, ils sont les bienvenus», lance-t-il.

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