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23 janvier 2020

Exploitation sexuelle des mineurs: la cheffe de Lac-Simon lance un cri du cœur

Manque de ressources pour protéger les jeunes autochtones

Adrienne Jérôme

©Photo - Archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Adrienne Jérôme, cheffe du Lac-Simon.

À l’occasion de la journée de consultation de la Commission spéciale sur l’exploitation sexuelle des mineurs qui se tenait ce jeudi, à Val-d’Or, la cheffe de Lac-Simon Adrienne Jérôme a lancé un appel à l’aide pour mieux protéger les jeunes autochtones.

«L’exploitation sexuelle chez les mineurs, chez nous, ça ne date pas d’hier, mais de plusieurs générations, souligne Adrienne Jérôme. Ç’a débuté même avant les pensionnats.» 

La cheffe de la communauté Anishnabe assure que l’exploitation sexuelle est un enjeu bien réel à Lac-Simon. «Avec les réseaux sociaux, nos jeunes deviennent très vulnérables, estime Mme Jérôme. Il y a deux ans, des personnes venaient parler avec nos enfants et même qu’ils les kidnappaient. Il faut que nous ayons des intervenants en place pour faire de la prévention et de l’éducation.» 

La situation est à un point tel que la communauté a dû développer des outils pour assurer la protection des jeunes. «Avec les parents, nous avons créé sur Facebook le groupe ‘’Où est mon enfant?’’, explique Mme Jérôme. C’est là que tout se dénonce. Les réseaux sociaux peuvent avoir du bon aussi et peuvent permettre d’empêcher l’irréparable d’arriver.» 

Selon les documents de la Commission spéciale, les contextes de cas d’exploitation sexuelle des jeunes autochtones sont souvent sous-documentés. Par contre, il a été démontré que les femmes autochtones sont surreprésentées parmi les victimes d’exploitation, notamment celles qui quittent leur communauté pour les grandes villes, où elles deviennent plus à risque d’être recrutées par des proxénètes. 

Pas de réponses 

La cheffe Jérôme souhaite que les initiatives de sa communauté pour protéger les mineurs soient davantage soutenues par le gouvernement provincial. «Dans notre communauté, on a des intervenants, mais ils sont au maximum de leurs capacités, indique Mme Jérôme.  On a demandé de doubler notre effectif au centre de santé, mais on n'a jamais eu de réponses.» 

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