La région perd un de ses bâtisseurs

L’engagement d’Hilaire Boissé souligné plusieurs fois

©gracieuseté - UQAT

Lors de la collation des grades en 1998, Hilaire Boissé a reçu la troisième médaille d’honneur de l’UQAT des mains du recteur Jules Arsenault, en compagnie de la présidente Rita B. Barrette.

L’Abitibi-Témiscamingue a perdu un des bâtisseurs avec le décès d’Hilaire Boissé, survenu le 19 janvier à Rouyn-Noranda. Il avait 98 ans.

Natif de l’Estrie, M. Boissé s’est établi à Sainte-Germaine-Boulé en 1949, et il s’est rapidement épris de sa région d’adoption, dont il faisait la promotion des chantiers coopératifs. Après un passage à l’Union catholique des cultivateurs, tout en s’impliquant à la commission scolaire et à la caisse populaire, il devient courtier d’assurances agréé en 1954. Il a fait ensuite carrière dans le domaine de l’assurance, en créant notamment H. Boissé Assurances limité à La Sarre en 1958.

Ses nombreuses implications visent le développement de la région et l’amélioration de la qualité de vie de ses habitants. Rassembleur hors-pair, il privilégie la conciliation à la confrontation. Il préside notamment le Conseil économique régional du nord-ouest du Québec de 1968 à 1971, puis a milité activement pendant plus de 20 ans au sein du Conseil régional de développement qui lui a succédé.

La Fondation de l’UQAT

Doté de valeurs chrétiennes profondes, il met fin à sa carrière dans l’assurance et quitte Matagami en 1984 pour accepter d’exercer les fonctions d’agent de pastorale à Rapide-Danseur, à l’invitation de Mgr Gérard Drainville, alors évêque d’Amos. Passionné d’histoire et patrimoine, il hérite alors de l’entretien et de la conservation de l’église du village. Au même moment, Rémy Trudel, alors recteur de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) lui confie le mandat de créer une fondation.

Il a relevé le défi avec brio, alors que tout était à faire. Directeur général bénévole de 1985 à 1997, il a amassé un million de dollars en un an lors de la première campagne de financement, du jamais vu dans le réseau de l’Université du Québec. Travailleur de l'ombre, il ne cherchait aucunement les projecteurs, mais son implication exceptionnelle lui a valu de recevoir la troisième médaille d’honneur de l’UQAT ainsi que la Médaille de l’Assemblée nationale, en 1998. Auparavant, la Société nationale des Québécois lui avait remis le Prix d’honneur du citoyen de l’Abitibi-Témiscamingue (1990) et le club Rotary, la médaille Paul Harris Fellow (1995) et le Méritas Fernand Doyon (1996).

L’UQAT et sa fondation lui ont de nouveau rendu hommage pas plus tard qu’en septembre dernier, lors de la toute première course de relais de la Fondation de l’UQAT. Il avait été invité à passer symboliquement le relais aux générations à venir le temps d’une photo.

Derniers adieux

Hilaire Boissé laisse dans le deuil son épouse Gilberte Bourgault, ses enfants Louise, Georges, Céline, Hélène, Jean, Guy et leurs conjoints, ses 18 petits-enfants, ses 20 arrière-petits-enfants ainsi que trois de ses sœurs et son frère. Il sera exposé à la Résidence funéraire de Rouyn-Noranda dimanche (14h-17h, 19h-22h) et lundi dès 9h. Les derniers adieux auront lieu à la chapelle de la Résidence funéraire lundi à 11h.

En septembre dernier, lors de la première course de relais de la Fondation de l’UQAT, on a rendu hommage aux pionniers de l’UQAT, dont Hilaire Boissé.

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