29 janvier 2020

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©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Francine Pelletier, Normand Lemieux et Madeleine Lamarche, le trio fondateur du Comité de soutien à la pédiatrie d’Amos.

L’instigatrice Francine Pelletier était alors bien placée pour constater l’ampleur des besoins, puisqu’elle était l’infirmière responsable de l’unité mère-enfant à l’hôpital d’Amos. «Je voyais souvent des parents qui partaient pour Montréal, qui avaient parfois un peu de difficultés et là, ils devaient ramasser de l’argent. C’est sûr que l’hôpital donnait un certain montant pour le transport, mais j’étais très consciente que ça occasionnait beaucoup de dépenses pour eux. Je me suis dit que ça prendrait un organisme qui vienne directement en aide à ces familles-là», se souvient-elle.

Mme Pelletier a alors approché le Comité de soutien à la pédiatrie de l’Abitibi-Témiscamingue, qui était déjà en place à Rouyn-Noranda, et dont le comité d’Amos est devenu une branche locale. «J’ai demandé qu’on puisse faire à peu près la même chose qu’eux, mais qu’on soit autonome. Comme c’était un comité à but non lucratif, je ne voulais pas que ça vienne de l’hôpital même. J’ai demandé à Madeleine (Lamarche), qui venait de prendre sa retraite en pédiatrie, si elle voulait être la présidente», raconte-t-elle.

L’accent sur les familles

Vingt ans plus tard, Francine Pelletier forme toujours le noyau fondateur avec Madeleine Lamarche, présidente, et Normand Lemieux, vice-président, qui a lui aussi œuvré en pédiatrie à l’hôpital d’Amos. «On a formé le comité et on a commencé à travailler sur des activités, à ramasser des fonds, et ç’a fait boule de neige. C’était vraiment nécessaire. Le besoin était là, je le voyais. Partout ailleurs, souvent les comités qui existaient, c’était pour amasser des sous pour acheter des équipements. Je me suis dit qu’il y avait d’autres organismes qui s’occupaient de ça. Nous, on voulait mettre l’accent sur les familles», rappelle Mme Pelletier.

À ce jour, pas moins de 636 familles ont reçu l’aide du Comité de soutien à la pédiatrie d’Amos pour se déplacer ou recevoir un traitement spécial, pour un montant total de 202 440 $. Au cours de la dernière année, 24 familles se sont partagé 7375 $.

«Et on pense qu’il y a encore beaucoup de familles qui oublient demander de l’aide, qui croient peut-être qu’elles n’y ont pas droit. On profite de l’occasion pour les inviter à faire une demande, même si ce n’est pas pour un déplacement à l’extérieur. On peut aider pour des besoins spécifiques. Les parents peuvent s’informer à notre sujet auprès de leur médecin ou de l’unité mère-enfant», fait valoir Normand Lemieux. «Il ne faut pas hésiter à demander de l’aide, l’argent provient de gens du milieu qui veulent aider. Quand c’est une demande spéciale, c’est analysé au cas par cas», renchérit Madeleine Lamarche.

S’impliquer

Si elle était bien consciente des besoins au départ, Francine Pelletier ignorait à l’époque que le Comité allait obtenir de tels résultats. «Je ne m’attendais pas à ce que ça dure aussi longtemps et que ça devienne aussi gros. Vraiment, je dois dire que c’est une très belle équipe. Le noyau est le même depuis le début et on ne lâche pas. On se tient et c’est toujours un plaisir de faire des activités ensemble. Puis les familles sont très reconnaissantes. Il y en a qui redonnent ou même qui s’impliquent ensuite dans le Comité ou dans les activités», souligne-t-elle.

Le Comité est formé d’une douzaine de personnes. D’autres bénévoles s’impliquent de façon ponctuelle dans l’organisation d’activités. «On est toujours à la recherche de bénévoles. S’il y a des gens qui souhaitent s’impliquer avec nous, ils sont les bienvenus», conclut Normand Lemieux.

Le brunch annuel

Le Comité de soutien à la pédiatrie d’Amos organise différentes activités de financement durant l’année. Son brunch annuel aura lieu le dimanche 2 février, de 8h à 13h, à la salle des Chevaliers de Colomb sur la rue Principale Nord à Amos. Les billets sont 12 $ en prévente chez Jean Coutu et seront 15 $ à la porte. C’est gratuit pour les enfants de moins de 7 ans.