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29 janvier 2020

Une Senneterrienne diabétique honorée

Une médaille offerte par la Joslin Diabetes Center

Martine Blouin

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Martine Blouin, originaire de Senneterre, pose fièrement avec sa médaille de la Joslin Diabetes Center.

Puisqu’elle n’a jamais vécu de graves problèmes de santé à cause de son diabète de type 1 pendant 50 ans, Martine Blouin s’est vue accorder la médaille de bronze de la Joslin Diabetes Center. Un honneur d’une grande valeur pour la Senneterrienne d’origine. 

Chaque année, la Joslin Diabetes Center remet des médailles à ceux et celles vivant avec le diabète sans complications, soit pendant 50 ans (bronze) et 75 ans (argent). 

«C’est une belle récompense, mentionne Martine Blouin, qui a envoyé sa candidature après les encouragements de son médecin. C’est plaisant que pour une fois, ce soit un prix réservé aux personnes qui vivent avec une maladie. Ça fait du bien.» 

Martine Blouin a reçu son diagnostic de diabétique très tôt. Dès son enfance, l’Abitibienne devait faire attention à son alimentation et avoir une routine bien différente des autres enfants. D’ailleurs, Mme Blouin estime que sa médaille revient en partie aussi à sa mère. «Si j’ai vécu 50 ans sans problèmes, c’est grâce à elle aussi, car c’est ma mère qui veillait sur moi, raconte Martine Blouin. Donc c’est elle qui la garde.» 

Une vie atypique 

Dans le cas de Martine Blouin, elle doit se donner quatre injections d’insuline par jour, pour régulariser le taux de sucre dans son sang. La Senneterrienne a dû apprendre à faire des calculs tous les jours et faire choix dans son quotidien. «C’est certain que si demain, je ne suis plus diabétique, il va me falloir un psychologue!, lance-t-elle en riant. On développe toute une routine et des habitudes autour de ça.» 

Cette terrible condition, qui oblige ainsi ses victimes à surveiller sans relâche leur état, les empêche également d’être libres et spontanés. «J’écoutais une dame à la radio dire que sa famille et elle étaient parties en vacances sur un coup de tête pour décrocher, raconte Martine Blouin. Je l’enviais, car moi, je ne peux pas le faire. Je dois trop me poser de questions : suis-je fatiguée? Ai-je faim? Quel est mon taux de sucre?» 

De plus, plusieurs métiers ou activités ne sont pas accessibles aux personnes diabétiques. «De la plongée sous-marine, par exemple, tu dois faire attention, précise-t-elle. Il y a un maximum de mètres auquel moi je peux descendre. C’est un risque que tu dois choisir de prendre ou non.» 

Néanmoins, Mme Blouin ne croit pas avoir été brimée pour autant par la maladie, à une seule exception. «J’aurais aimé avoir des enfants, confie-t-elle. Mais il y a beaucoup de risques. La plupart des femmes diabétiques que je connais qui ont eu des enfants n’en ont eu qu’un seul et ce fut des grossesses difficiles.» 

Martine Blouin

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Voici le certificat et la médaille de la Joslin Diabetes Center et le crayon d’injection de Martine Blouin.

«Le diabète, c’est une maladie de luxe, car ça nous coûte cher»  - Martine Blouin 

Des pompes gratuites pour tous 

Martine Blouin a enclenché l’automne dernier des démarches auprès du gouvernement provincial pour permettre aux personnes diabétiques d’avoir accès à une pompe d’insuline et ses accessoires connexes gratuitement durant toute leur vie. «La pompe elle-même coûte 8500 $, précise Mme Blouin, qui en a déjà possédé une. Après ça, tu paies des centaines de dollars tous les mois. Personne ne veut avoir le diabète, c’est une maladie! Alors pourquoi devrions-nous, littéralement, en payer le prix?»  

En ce moment, les jeunes qui développent le diabète de type 1 avant l’âge de 18 ans bénéficient de l’aide du gouvernement pour l’achat de la pompe et des accessoires connexes. «Je connais une femme qui a une pompe en ce moment, mais qui ne pourra pas la garder lorsqu’elle sera à la retraite, car ça coûte trop cher d’entretien, indique Martine Blouin.  Soit elle devra continuer de travailler ou sinon de se passer de sa pompe. Ça n’a aucun sens!» 

Selon la Senneterrienne, cet outil permet aux diabétiques d’avoir une meilleure qualité de vie. «L’insuline s’injecte automatiquement, alors ça peut prévenir bien des soucis, assure-t-elle. Elle nous redonne une qualité de vie.» 

Martine Blouin a fait parvenir une lettre à ce sujet au bureau de la ministre de la Santé, Danielle McCann, par le biais du ministre régional, Pierre Dufour. Au moment d’écrire ces lignes, elle attendait toujours des nouvelles du bureau de la ministre McCann.

Commentaires

5 décembre 2020

CLAIRE MERAND

bonjour , mon endocrinologue vient de me felicité en me disant que je peux pretendre a une médaille d'or pour plus de 50 ans de diabete (j'ai meme 53ans je vais sur 54ans) . puis je savoir comment obtenir cette médaille et combien elle coute. merci pour vos réponses

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