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31 janvier 2020

Jean-François Vachon - jfvachon@lexismedia.ca

Le Défi amorce sa vie en salle

«Ça fait partie de notre identité témiscabitibienne» - Mélissa Major

Defi Iamgold Melissa Major

©gracieuseté – Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue/Louis Jalbert

Le Défi de Mélissa Major donne le goût de se lever, d’enfiler ses souliers et d’aller courir.

Primé par le Prix Télébec remis au meilleur court ou moyen métrage lors du Festival du cinéma international en Abitibi-Témiscamingue, le film de Mélissa Major «Le Défi» amorcera sa vie en salle en février dans toute la région.

Le film sera diffusé du 7 au 14 février au Cinéma Paramount de Rouyn-Noranda et au Cinéma Capitol de Val-d’Or. Il poursuivra son parcours à La Sarre le 17 février, à Amos le 19 février et à Ville-Marie le 27 février. 

«Tous les cinémas de la région ont répondu à l’appel et ont choisi de diffuser le film dans leurs salles. Je suis très reconnaissante et cela renforcit mon désir de réaliser davantage de documentaires régionaux portant sur des sujets forts qui méritent d'être connus, qui témoignent de notre identité témiscabitienne», a indiqué la réalisatrice. 

Une gang de fous 

Le Défi Iamgold n’a plus vraiment besoin de présentation en Abitibi-Témiscamingue. L’exploit des fous derrière cet événement mérite cependant d’être connu. Le film de Mélissa Major donne à tous le goût d’enfiler ses souliers et d’aller courir. 

L’idée est venue d’une vidéo corporative que Mélissa Major avait réalisée à l’époque. «J’avais passé la journée et la nuit avec les trois fondateurs. J’avais la volonté de réaliser quelque chose sur cette mobilisation. Ces gars-là vont à la rencontre de l’autre, des gens sur la route. Il y a une philosophie derrière la course. Il y a un mode de vie. On a trois personnages forts avec des histoires peu banales», a-t-elle expliqué. 

Et «Le Défi» s’inscrit parfaitement dans cette volonté de raconter la région. «On a des histoires, chez nous, qui méritent d’être racontées. Ça fait partie de notre identité témiscabitibienne», a-t-elle fait savoir. 

Et son film accroche assurément une motivation dans le cœur de plusieurs. «C’est un sujet touchant, noble. C’est un feel good movie. Ça te donne le goût de prendre tes souliers et de faire quelque chose. Let the mind run!», a lancé la cinéaste. 

Un mode de vie 

La réalisatrice souhaitait surtout démontrer tout le travail qui se déroule avant le jour fatidique. «C’est un mode de vie que de réussir à se préparer pour ça au travers des obligations professionnelles. Ils s’entraînent toute une année pour cette cause. J’ai voulu voir cela, leur façon de s’entraîner. Ils font aussi d’autres sports que la course. Ils travaillent sur leur corps, mais aussi sur leur mental au fil des mois», a-t-elle fait valoir. 

Il faut dire que les bases de cette année de tournage furent jetées de façon assez équivoque. «Lors de notre premier tournage, il faisait -40. C’était une course hivernale, on va se le dire. Beau temps, mauvais temps, ils intègrent leur entraînement à leur routine. Les blessures les guettent aussi. Tu vois qu’ils sont de plus en plus en forme au fil du temps», a-t-elle évoqué. 

Mélissa Major était aussi aux premières loges de l’énergie qui se retrouve sur la route. «Tu la sens. C’est un peu la force d’un troupeau. C’est une grosse patente qui roule sur la 117», a-t-elle mentionné. 

«Les gars s’accrochent à différentes choses pour continuer jusqu’au bout. Si tu as mal après 20 kilomètres, tu vas encore avoir mal rendu à 40. Il faut l’accepter et penser à autre chose. C’est pourquoi les enfants se joignent à eux à des moments précis. C’est vraiment une boule d’énergie qui arrive» - Mélissa Major

Quelques défis 

Le tournage de ce documentaire a aussi comporté quelques défis. «Le plus gros fut le tournage sur la route. On avait plusieurs caméras et c’était quelque chose de tourner sur la 117. On avait un quadriporteur et un vélo pour tourner avec une caméra à épaule. On avait la chance de pouvoir compter sur l’équipe de sécurité du Défi pour nous aider», a-t-elle exposé. 

Si l’équipe de tournage n’a pas couru, elle a tout de même vidé beaucoup d’énergie sur la route elle aussi. «On a passé presque 48 heures sans dormir. On les a suivis dans leur routine d’avant-course. Ce sont des gars très routiniers dans leur discipline. Ils savent qu’ils doivent dormir de telle heure à telle heure et ce qu’ils doivent manger. Ils savaient ce qui les attendait. Après le Défi, on a continué de filmer parce qu’il y a un lendemain. Ils souffrent, ils sont meurtris», a-t-elle raconté. 

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