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03 février 2020

Fred Kistabish, le rassembleur des peuples

Les Forestiers d’Amos lui disent meegwetch

Fred Kistabish chandail

©gracieuseté - Dany Germain

Le gouverneur Guy Nolet a remis le chandail numéro 30e à Fred Kistabish, en présence de son épouse Rachel et de leurs enfants Jovette et Shan. À gauche, Maurice Kistabish, conseiller à Pikogan, et Farrah Wylde, représentante du comité de financement de Pikogan.

Les Forestiers midget AAA d’Amos ont dit un gros meegwetch à Fred Kistabish pour son implication dans le hockey mineur et sa contribution exceptionnelle au rapprochement des nations, lors d’une cérémonie qui a précédé le match du 1er février au Complexe sportif Desjardins.

Ce match hommage à Fred Kistabish s’inscrivait dans les activités du 30e anniversaire des Forestiers. Il soulignait du même coup la contribution des peuples autochtones à l’organisation, qui a vu une trentaine de leurs représentants enfiler son uniforme.

«On a décidé d’honorer Fred pour son implication dans le développement du hockey mineur. C’est avec lui qu’a débuté le Tournoi amérindien de Pikogan en 1979. Il a beaucoup travaillé au rapprochement entre les peuples autochtones et allochtones. J’ai eu la chance de coacher leur fils Shan, et Fred et Rachel ont été des parents exemplaires. Donc, ce que je retiens de sa contribution, c’est le rapprochement des nations, son implication et que Rachel et lui ont été des parents exemplaires», affirme le gouverneur des Forestiers, Guy Nolet, qui est aussi son bon ami.

«C’est un drôle de feeling. Tout ce que j’ai fait, je ne l’ai pas fait pour être honoré. Je ne cherche pas la gloire. C’est juste que j’aime que ma nation soit impliquée avec les gens avec qui on habite. J’ai toujours favorisé ça. Au Tournoi amérindien ici à Amos, j’ai fait venir une équipe de joueurs allochtones. J’ai organisé des games entre les Comètes et des indiens midget. J’ai fait une équipe autochtone pour le Tournoi midget d’Amos», souligne Fred Kistabish, qui arborait un large sourire lors de la courte cérémonie.

Passionné de hockey

Il va sans dire que l’ancien chef de Pikogan aujourd’hui âgé de 75 ans est un passionné de hockey. Il a joué au Pensionnat indien de Saint-Marc, puis il a poursuivi dans les écoles d’Amos, avant de rejoindre les Castors chez les seniors. «J’étais tout seul d’indien à jouer à l’école Saint-Viateur. Les Castors m’ont remarqué et sont venus me chercher. Je n’ai pas joué longtemps. C’était contact et on se battait. Je me battais souvent. J’aimais ça, surtout contre Val-d’Or», confie-t-il en riant.

«J’ai peut-être fait beaucoup, mais je suis content aujourd’hui parce que mes enfants ont pris la relève» - Fred Kistabish

C’est à partir de ce moment qu’il a senti le besoin de développer du hockey à Pikogan. Deux ans avant de mettre sur pied le Tournoi amérindien de Pikogan, il a organisé un tournoi de hockey autochtone à Forestville, sur la Côte-Nord, avec un Huron qui travaillait avec lui à l’Association des indiens du Québec. «La troisième année, tout le monde m’appelait. Fred, il n’y en a plus nulle part, de tournois amérindiens? J’ai dit que je n’avais plus d’argent. Le tournoi qu’on organisait, tout était gratuit. J’ai dit: si vous voulez jouer, je vais vous organiser un tournoi à Amos, mais vous allez devoir tout payer», raconte Fred Kistabish, qui regorge d’anecdotes sur cette édition et celles qui ont suivi.

Un pivot

En plus de jeter les bases de ce qui est devenu un vaste réseau de tournois de hockey et de ballon-balai autochtone à travers la province, Fred Kistabish a aussi pu jaser amplement avec Guy Nolet du projet de doter Amos d’une concession de la Ligue midget AAA, dont il sera devenu une sorte de pivot dans la venue de joueurs autochtones au sein de l’organisation. «Je les amène dans le bois et je leur fais manger du castor, du rat musqué, de l’orignal… ils se paient la traite. Et ça se parle dans les communautés. Ils savent qu’ils sont les bienvenus à Pikogan. Pour moi, c’est une fierté de les voir jouer avec les Forestiers», souligne celui qui a passé le flambeau à ses enfants Shan et Jovette. Cette dernière est d’ailleurs vice-présidente du conseil d’administration des Forestiers, en plus d’accueillir des pensionnaires chaque année.

 

Cinq joueurs, quatre nations

Pour la deuxième fois de son histoire, l’organisation des Forestiers accueille cette année cinq joueurs d’origine autochtone: Alexis Brazeau (Kitcisakik), Jakob-Dylan Flamand (Manawan), Marcus Gilpin (Chisasibi), Deyon House (Eastmain) et Paul-Edward Vollant (Pessiamit). Le fait qu’ils proviennent de quatre nations différentes (anishnabe, atikamekw, crie et innue) marque néanmoins un précédent pour l’équipe régionale.

 

Fred Kistabish mise au jeu

©gracieuseté - Dany Germain

Fred Kistabish a procédé à la mise au jeu officiel flanqué de Maurice Kistabish, conseiller, Farrah Wylde, du comité de financement de Pikogan, Guy Nolet, gouverneur des Forestiers, Rachel, Jovette et Shan Kistabish.

Fred Kistabish autochtones

©gracieuseté - Dany Germain

Les joueurs autochtones de l'édition 2019-2020 Jakob-Dylan Flamand, Marcus Gilpin, Paul-Edward Vollant, Alexis Brazeau et Deyon House entourent les dignitaires.

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