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18 février 2020

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Steve Bégin: «Je ne voulais pas que l’élastique me pète dans la face»

L’ancien capitaine des Foreurs livre un message teinté d’honnêteté

Steve Bégin - Marc-André Landry

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Steve Bégin raconte les différents chapitres de sa vie aux invités présents à l’Hôtel Forestel de Val-d'Or.

ÉDUCATION - Ex-décrocheur, ancien joueur de hockey professionnel et maintenant conférencier à ses heures, Steve Bégin est bien placé pour convaincre les jeunes de rester sur les bancs d’école alors qu’il a livré un message d’espoir et de ténacité lors d’un dîner-conférence tenu ce mardi, à l’Hôtel Forestel de Val-d'Or, dans le cadre de la Semaine de la persévérance scolaire.

Tenu sous un format d’entretien animé par le vétéran journaliste de Radio-Canada Marc-André Landry, le récit du natif de Trois-Rivières a touché les différentes étapes de sa vie sportive et personnelle, celle avec son père dans des conditions plus laborieuses jusqu’à l’obtention de son diplôme d’études secondaires à l’âge de 40 ans, soit après sa carrière de hockey. 

Ponctuée d’anecdotes humoristiques ainsi que de diverses leçons de vie, la conférence se voulait également une sorte de roue qui tourne pour l’ancien capitaine des Foreurs, qui avait pris la décision de lâcher ses cours à la Polyvalente Le Carrefour pour tout miser sur le hockey, à l’époque de son stage junior (1995 à 1998). 

«À toutes les fois que je peux aider Val-d’Or, surtout les jeunes, j’en prends plaisir et c’est également une fierté. Revenir pour la Semaine de la persévérance scolaire, c’est incroyable et il faut que j’en profite. Comme je l’ai mentionné, quand tu joues pour le Canadien, tu acquiers une certaine notoriété, il faut l’utiliser de la bonne façon et pour moi, c’en est une», relate celui qui a remporté la première Coupe du Président de l’histoire du vert et or, en 1998. 

«Je suis allé voir Richard Martel (son premier entraîneur à Val-d'Or) pour lui dire que je quittais l’école. Il m’a dit que le hockey n’était pas terminé et que c’était lui qui décidait, donc il m’a obligé à retourner à mes cours. Je l’avais écouté, car j’avais peur de lui et que je respectais mes entraîneurs. J’y retourne pendant une semaine et je retente mon coup en lui disant que je voulais jouer au hockey et que je savais que j’allais évoluer dans la LNH en plus que les séries éliminatoires et mon repêchage s’en venaient. Il m’a répondu qu’il allait appeler mon père. Je suis parti à rire en lui demandant s’il allait vraiment l’appeler (Bégin avoue lui-même ignorer si son père a un secondaire 1). Richard m’a dit de venir tous les jours pour m’entraîner et c’est comme ça que j’ai pris cette mauvaise décision», raconte Bégin. 

Steve Bégin - Rock Lamoureux

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Signe que le cycle se perpétue, Steve Bégin, ancien joueur de la Ligue nationale de hockey, donne des conseils sur le chemin à prendre pour atteindre les plus hauts niveaux. Ici, il est en compagnie de Rock Lamoureux des Forestiers d’Amos.

Apprendre à se connaître 

Maintenant père de deux filles, Steve Bégin avait non seulement un désir d’accomplir ce qui lui manquait avec l’obtention de son DES, mais également d’être une personne crédible lorsque ses enfants auront à traverser une période plus difficile sur les bancs d’école. 

S’il a pu réussir ce défi en un an grâce à la plate-forme ChallengeU, Bégin s’est découvert davantage tout au long de ce processus, qu’il a qualifié de tout, sauf facile. 

«L’année avant que je commence ça, on trouvait que ma plus petite avait des difficultés à l’école et à la maison lorsqu’on l’aidait pour ses devoirs… J’ai été consulté un spécialiste avec elle et on a fait le processus toute la famille ensemble. Toutes les fois, je disais ‘’c’est moi ça… c’est moi ça… c’est pareil pour moi aussi…’’. Finalement, j’ai découvert que j’étais dyslexique. Dans le temps, la dyslexie, ça n’existait pas, tu étais juste pas bon», raconte celui qui a été repêché au 2e tour par les Flames de Calgary, en 1996.  

«Je ne voulais pas que l’élastique me pète dans la face et que mes filles me disent que j’avais réussi dans la vie sans aller à l’école. Je ne voulais que cela arrive», mentionne-t-il. 

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