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24 février 2020

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Pascal Rhéaume: «C’est triste et pas de la bonne façon»

Les médias sociaux lui apprennent son congédiement

Pascal Rhéaume - Foreurs Val-d'Or

©gracieuseté - Dany Germain

Pascal Rhéaume en entrevue avec les médias locaux après une partie à domicile.

HOCKEY JUNIOR - Quelques heures après avoir appris son congédiement par les médias sociaux, Pascal Rhéaume déplore grandement la façon dont le processus de licenciement s’est déroulé. Même s’il prend le blâme pour les résultats et l'inconstance de l’équipe sur la glace, le 11e entraîneur-chef de l’histoire des Foreurs (en comptant l'intérim de Pascal Daoust il y a deux ans) aurait préféré l’apprendre dans un cadre plus professionnel.

Arrivé chez lui vers 7 h 30 lundi matin après que son équipe ait fait la route de Baie-Comeau jusqu’à Val-d’Or, Rhéaume a vu son cellulaire vibrer vers 11 heures, lui apprenant via différents textos et publications sur les médias sociaux qu’il venait de perdre son emploi. 

«Se faire dire que tu te fais mettre dehors par les médias sociaux, c’est sérieusement triste. Je n’ai pas d’autres mots pour décrire ça», a déploré celui qui en était à sa deuxième saison derrière le banc de l’équipe valdorienne. 

«Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai essayé de rejoindre Pascal Daoust (le directeur général hockey des Foreurs) et ça ne répondait pas. Ensuite, j’ai appelé (le président) Dany Marchand pour lui dire que je venais d’apprendre la nouvelle. Il me répond: ‘’Tu ne l’as pas su avant?’’ Donc, j’ai jasé avec Dany pour lui dire que ça ne se fait pas. J’adore la ville de Val-d’Or, les gens et les propriétaires. J’ai tout aimé de mon expérience ici. Ce n’était pas la job à Dany [Marchand], mais il y a quelqu’un qui ne l’a pas fait. Dès que j’ai su ça, je suis parti à l’aréna pour prendre mes affaires. Même si j’avais parlé à Pascal Daoust pendant une demi-heure, je suis congédié de toute façon. 

«J’ai reçu un texto de [Pascal] Daoust vers 12 h 30. Il a essayé de m’appeler et je lui ai parlé pendant cinq minutes en lui disant que ce n’était pas de la bonne façon. Il a essayé de se trouver des raisons. À ce moment-là, j’ai réalisé qu’on n’avait rien à se dire et j’ai raccroché. Un coup que tu as mis ton entraîneur dehors, tu auras beau jouer du violon pendant trois heures de temps, c’est fait. Il avait juste à me le dire d’une façon humaine», a renchéri Rhéaume. 

Développement versus résultats 

Présentement au 14e rang du classement général de la LHJMQ (septièmes et avant-derniers dans l’association Ouest), les Foreurs auraient sûrement souhaité de meilleurs résultats que leur fiche actuelle de 24-26-7 (3-6-1 dans les 10 derniers matchs). Même si l’organisation préférait mettre l’emphase sur le développement des joueurs pour préparer l’année prochaine, Pascal Rhéaume souhaitait mettre l’accent sur la victoire.  

«Est-ce qu’on parle de développement ou de gagner à toutes les années? Moi, en tant qu’entraîneur, je voulais la victoire, même l’année dernière. Un moment donné, je me faisais dire que le résultat n’était pas si grave, mais plus comment on développait des joueurs. Parfait ! Je comprenais que c’était ça le plus important. Peut-être qu’il y a des choses que j’ai faites qui étaient pour le bien des joueurs. Un moment donné, c’est facile rouler à deux trios… mais ça donne quoi à la fin? Si on roule à quatre lignes en début de saison pour essayer d’amener tout le monde dans le même bateau et de les faire progresser, il y en a qui pouvaient ‘’stepper up’’ quand on a besoin d’eux à cause des blessures. Au moins, ils auraient été là quand viendrait le moment opportun, l’année prochaine. Oui, l’équipe voulait les résultats souhaités, mais mon mandat n’était pas de gagner cette année», a-t-il illustré. 

Concernant la dernière période d’échanges et ses relations avec Pascal Daoust, Rhéaume n’a pas voulu trop s’étendre sur le sujet. «On a fait des mouvements pour être une meilleure équipe l’année prochaine, ça, c’est sûr. Il y a des joueurs qui sont arrivés et qui nous ont aidés. Est-ce qu’ils vont être de retour l’an prochain ? Je ne le sais pas. L’année prochaine, il y a des joueurs, on sait déjà lesquels, qui s’en viennent dans l’alignement. Ça va être à vous de juger si les échanges et le changement d’entraîneur ont été les meilleures décisions. Je ne pourrai pas le dire, car je ne serai plus là.»   

Que lui réserve l’avenir? 

Toutefois, Pascal Rhéaume avoue quitter l’Abitibi-Témiscamingue avec un énorme bagage d’expérience et prendra la route à compter de ce soir (lundi) pour retrouver sa femme et ainsi voir jouer ses trois enfants qui sont éparpillés un peu partout. 

«Je vais penser à mon futur. Il est encore trop de bonne heure pour dire ce que je vais faire la saison prochaine. Est-ce que je retourne dans le ‘’coaching’’ ou je fais autre chose? Reste que la nouvelle est encore trop fraîche. Vais-je recevoir un appel dans deux ou trois semaines? Je ne penserais pas, vu que les saisons achèvent», a conclu Rhéaume, gagnant de la Coupe Stanley comme joueur avec les Devils du New Jersey en 2003. 

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