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25 février 2020

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Daniel Renaud: «On va se concentrer à faire les bonnes choses»

Daniel Renaud devient le 12e entraîneur-chef de l’histoire des Foreurs

Daniel Renaud - Embauche Foreurs Val-d'Or

©Pierre-Olivier Poulin - Le Citoyen Val d'Or - Amos

De gauche à droite: le directeur général hockey des Foreurs, Pascal Daoust; le nouvel entraîneur-chef, Daniel Renaud, et le président de l’organisation, Dany Marchand.

HOCKEY JUNIOR - Près de 24 heures après avoir relevé Pascal Rhéaume de ses fonctions, les Foreurs de Val-d’Or ont officialisé, mardi matin, la venue de Daniel Renaud comme 12e entraîneur-chef de l’histoire de la concession, avec un mois à faire avant les séries éliminatoires.

L’homme âgé dans la fin trentaine n’en sera pas à son premier rodéo dans la LHJMQ. Pilote des Cataractes de Shawinigan durant près de trois ans, jusqu’à son congédiement survenu le 9 février dernier, Renaud a failli toucher à la Coupe du Président à deux reprises dans sa carrière alors qu’il était entraîneur-adjoint avec l’Océanic de Rimouski (2011-2012) et des Remparts de Québec (2014-2017). 

Il a également campé des rôles d’adjoint au sein du programme de Hockey Canada lors du Championnat mondial des moins de 18 ans et au Défi mondial des moins de 17 ans. C’est dans ces contextes qu’il a pu côtoyer des joueurs tels Jonathan Lemieux, Olivier Mathieu, Maxence Guenette et Jérémy Michel, qu’il va maintenant diriger chez les Foreurs. En plus de prendre le relais pour le reste de la campagne 2019-2020, Renaud est sous contrat pour la saison 2020-2021. 

Arrivé dans un contexte où tous les matchs seront cruciaux d’ici la fin du calendrier, le nouvel instructeur du vert et or veut se servir de ses expériences à l’international pour accumuler les victoires et repositionner l’équipe au plus fort de la lutte dans l’association Ouest. 

«Il y a tellement d’impondérables qui sont hors de notre contrôle, d’ici la fin de la saison. C’est pour ça qu’à l’interne, le message qu’on a véhiculé aux joueurs est qu’on va se concentrer à faire les bonnes choses. Si on fait ça, on est convaincus qu’on va maximiser nos chances d’être prêts à capitaliser sur l’opportunité, quand la porte va s’ouvrir, estime Daniel Renaud. 

«La vérité, c’est qu’il y a deux points d’écart qui séparent la 4e de la 7e position. Tout est encore jouable. Il nous reste un mois, donc c’est une compétition à très court terme qui nous attend. Je suis convaincu que si tu essayes de tout faire ce que tu fais en 68 parties à l’intérieur de 11, on va se perdre. Tout notre personnel, on a ciblé les éléments sur lesquels on veut mettre l’emphase d’ici la fin de la saison. À la base, on veut s’assurer d’avoir une éthique de travail irréprochable. Si l'on veut être concret, les replis défensifs vont être les premières choses qu’on va travailler, cette semaine, dans les pratiques», indique celui qui a fait ses classes avec l’Intrépide midget AAA de Gatineau.   

Daoust: statu quo impossible 

Avec le dossier de l’équipe qui ne satisfaisait pas les attentes de l’organisation, le manque de constance et les difficultés de celle-ci à bien débuter les rencontres, le directeur général hockey des Foreurs, Pascal Daoust, ne pouvait plus rester les bras croisés et était en mode solution pour ramener la formation valdorienne sur le bon chemin. 

«Il y avait deux réflexions à avoir. Le chaudron ne se mesurait pas juste avec mon feeling, mais avec ce qu’on entend, ce qu’on ressent, ce qu’on reçoit. On était à se demander si le statu quo était une option. C’était comme dire à plusieurs personnes qu’on allait se revoir au mois de septembre. Pour moi, ce n’était plus une option et, visiblement, ce ne l’était pas non plus pour les propriétaires. À partir de là, s’il existe un moyen d’améliorer la situation actuelle, saisissons-la, mentionne Pascal Daoust. 

«Un moment donné, le coup de dés devient une science qui est plus simple à répondre. Les chiffres parlaient énormément et ce n’était plus juste une mauvaise période… On était dans un paradoxe où notre inconstance devenait une constance, et ça, c’était inquiétant», ajoute-t-il. 

Des excuses à Pascal Rhéaume 

Si le congédiement de Pascal Rhéaume avait, à la base, fait couler beaucoup d’encre dans le petit monde de la LHJMQ, la manière dont ça s’est fait a résonné davantage dans les différents marchés du circuit Courteau. Rappelons que Rhéaume a appris la nouvelle via les réseaux sociaux, lundi avant-midi. 

Les Foreurs, par la voix du président, Dany Marchand, ont profité du début de la conférence de presse pour s’excuser auprès de leur ancien pilote pour la gestion de cette décision. «Je vais être très clair là-dessus: il est important de comprendre que durant tout le processus auquel le conseil d’administration et Pascal Daoust ont participé, l’objectif de toute l’organisation était de faire les choses correctement, par respect pour Pascal Rhéaume, a commencé par dire Dany Marchand. 

«Au-delà de la décision, il y a un individu. Évidemment, il y a eu une fuite et l’efficacité des réseaux sociaux a fait son œuvre. J’ai parlé avec lui, hier (lundi), et durant cette longue conversation, je lui ai offert mes excuses, car peu importe les facteurs, ce n’est clairement pas comme ça que ça aurait dû se produire. On ne voulait pas que ça se passe comme ça», a expliqué Marchand durant son allocution. 

De son côté, Pascal Daoust a voulu livrer sa version des faits, lui qui était en route de Montréal vers Val-d’Or au moment où les premières informations ont commencé à couler sur Twitter. Celui-ci avait pris sa décision finale tard en soirée, dimanche. 

«Il y avait plus qu’un parti d’impliqué. Les Foreurs allaient chercher un nouvel entraîneur à Shawinigan. Soudainement, une première fuite coule et les gens semblent carburer beaucoup plus à donner cette nouvelle-là qu’à savoir si quelqu’un peut être échaudé là-dedans. Je comprends que cela n’a pas été fait comme je le voulais, mais tout ce que je peux dire de manière sincère, jamais je ne procède comme ça. C’est par 35 minutes que tout s’est joué et j’ai tenté, à plus d’une reprise, de le joindre (Pascal Rhéaume) pour calmer les histoires et personne n’a répondu», raconte le directeur général hockey.  

«C’est fragile, car tout le monde se donne une gloire de vouloir ‘’scooper’’ quelque chose comme ça… dans la bibitte du hockey où on est, les gens carburent à une primeur, qui n’en est pas une. On parle de quelqu’un qui perd son travail ou d’un joueur échangé. Je crois que ça rentre dans les valeurs actuelles où on est juste noyés par le besoin d’être celui qui dit quelque chose sur un réseau social alors que ça ne vaut rien, 48 heures plus tard», analyse Daoust. 

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