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26 février 2020

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Un Abitibien traverse le Lac Saint-Jean en raquettes pour les enfants malades

Marco Rouillard a vécu toute une aventure

Marco Rouillard

©gracieuseté - Marie Ledoux

Marco Rouillard, originaire du secteur Dubuisson à Val-d'Or, lors du Double défi des deux Mario.

On peut dire que Marco Rouillard aura vécu un véritable chemin de Compostelle hivernal, alors que le Valdorien d’origine a traversé le Lac Saint-Jean en trois jours en raquettes, les 7, 8 et 9 février derniers, afin d’amasser des fonds pour la Fondation sur la pointe des pieds, qui vient en aide aux enfants atteints d’un cancer.

Cette collecte de fonds peu ordinaire, intitulée le Double défi des deux Mario, a permis cette année d’amasser 211 000 $ pour permettre à des enfants touchés par un cancer de participer à diverses activités leur permettant de s’amuser tout en oubliant la maladie. 

Pour Marco Rouillard, ce défi représentait à la fois une épreuve physique, mais aussi émotionnelle. «J’ai été attiré par le challenge physique, étant moi-même une personne assez sportive, mais également pour la cause qui entoure le défi, raconte-t-il. Je suis père de quatre enfants et la dernière était très malade lorsqu’elle était jeune. Elle n’avait pas le cancer, mais ma conjointe et moi comprenons ce que les parents d’un enfant malade ressentent. De plus, je suis grand-père de deux petits garçons en bonne santé, alors je voyais ce défi comme une façon de donner au suivant à ceux qui sont éprouvés par la maladie.» 

Le Valdorien d’origine, qui habite désormais la Mauricie, était accompagné de plusieurs autres participants, notamment deux Australiens, deux Français et une dizaine de collègues provenant des quatre coins de la province de l’entreprise Produits Forestier Résolu (son employeur) pour accomplir ce défi glacial.  

Chaque participant devait payer 250 $ en frais d’inscription et ensuite amasser 1500 $ en dons pour la Fondation. 

Double défi des deux Mario

©Marie Ledoux

Voici le genre de tentes dans lesquelles les participants dormaient sur le Lac Saint-Jean.

«Ce défi nous permet de nous surpasser physiquement, mais aussi de redonner à ceux qui n’ont pas la chance d’avoir des enfants en santé»  - Marco Rouillard 

Dormir presque à la belle étoile…en hiver! 

Rien ne peut réellement préparer quelqu’un à marcher sans arrêt durant trois jours et à dormir sous une tente en plein hiver. Néanmoins, Marco Rouillard avait pris soin de s’entraîner avant le grand jour. «Dès le retour des Fêtes, et ce jusqu’au défi, j’allais régulièrement marcher en raquettes avec un traîneau de 50 livres pour m’entraîner», explique celui qui est natif du secteur Dubuisson à Val-d'Or. 

Le départ, effectué à Saint-Henri-de-Taillon, aura donné rapidement le ton à cette traversée de 32 kilomètres. «Il y avait beaucoup de vent et c’était très froid, précise M. Rouillard. Il faut apprendre à gérer son énergie et à s’habiller selon l’effort que l’on fournit. Si l’on a trop chaud, on va geler dès qu’on va s’arrêter.» 

Pour dormir, la base militaire de Bagotville avait fourni des sacs de couchage conçus spécialement pour la saison hivernale. De plus, les participants devaient porter des vêtements faits pour conserver leur chaleur corporelle. «On nous a donné beaucoup de conseils et d’informations, souligne Marco Rouillard. Malgré que des bénévoles nous accompagnent, on demeure quand même responsables de notre sort. Voilà pourquoi il faut prendre le temps de bien se préparer.» 

Marco Rouillard

©Marie Ledoux

Marco Rouillard aura traversé le Lac Saint-Jean en trois jours en raquettes.

Une expérience inoubliable 

Au fil des jours, les participants se sont rapprochés les uns des autres. Plusieurs ont offert des témoignages, pour expliquer leur participation à ce défi. «Deux jeunes en rémission d’un cancer nous ont raconté leur parcours, confie Marco Rouillard. Ces histoires sont d’une grande richesse pour nous, car ça nous a motivés à continuer le parcours en sachant tout le bien que l’argent amassé va faire.» 

Ce parcours glacial, où les participants n’ont pas l’occasion de discuter mis à part le soir sous la tente, leur permet d’effectuer une rétrospection sur leur quotidien. «C’est comme un chemin de Compostelle, estime M. Rouillard. On réalise c’est quoi, l’essentiel dans la vie, et ce qu’on prend pour acquis.» 

Maintenant ce défi terminé, l’Abitibien de naissance s’en tire avec une engelure sur la joue droite, mais grandit par cette expérience. «Je suis fier de l’avoir complété, affirme Marco Rouillard. Je pense déjà à le refaire, cette fois avec l’un de mes enfants. Peut-être pas l’an prochain, mais un jour.» 

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