29 février 2020

Pierre-Olivier Poulin - popoulin@medialo.ca

Partager sur les réseaux sociaux

©gracieuseté - James Hajjar - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Annie Germain et Marie-Pier Dubé célèbrent un but au dépend de la gardienne des Martlets de McGill.

Ce qui rend cette course au championnat aussi importante pour les deux hockeyeuses originaires de Val-d’Or est le fait que, pour la première fois depuis leur arrivée chez les Bleus, l’Université de Montréal fait figure de négligée pour obtenir la bannière de championne. 

Ayant terminé au quatrième et dernier rang donnant accès aux éliminatoires, Dubé, Germain et leurs coéquipières avaient une tâche difficile à surmonter: battre la première équipe au Canada, les Stingers de Concordia, lors de la demi-finale. Même si le défi était relevé, les deux Abitibiennes appréciaient le fait de ne pas être les favorites et de ne pas avoir le plus gros de la pression sur leurs épaules. 

«Elles ont été premières au pays pendant 10 semaines consécutives. On a joué cinq fois contre les Stingers (en saison régulière) et elles ont gagné quatre fois. Moi, je croyais en mon équipe et je savais qu’on pouvait gagner», mentionnait Annie Germain au début de la série, elle qui en est à sa dernière année universitaire. 

«Tout au long de la saison, on a dû faire face à beaucoup d’adversité, surtout au retour des Fêtes. On savait que ce serait une série intense», de dire Marie-Pier Dubé.  

Elle joue les héros en demi-finale 

Celle-ci a frappé dans le mille lorsqu’elle parlait de matchs intenses. Le premier duel a donné son lot de rebondissements, alors que la partie s’est décidée en troisième période de prolongation. Ayant marqué le but qui égalisait la marque à 1-1 en fin de troisième période, Annie Germain s’est emparée d’une rondelle libre avant de battre la gardienne des Stingers en échappée pour donner la victoire aux siennes et semer l’hystérie chez les Carabins. 

«Je voyais que la fatigue se faisait sentir chez les deux équipes, surtout qu’il commençait à se faire tard. Juste avant le but, une de mes coéquipières venait d’avoir une échappée. Je la suivais derrière et j’espérais qu’elle marque et elle a raté. J’ai eu la chance de repartir seule et on dirait que je savais que j’allais compter… j’étais tellement heureuse et j’étais tellement fatiguée. La pression est redescendue et c’était juste magique comme moment», décrit Annie Germain. 

Après une défaite de 5 à 3 à domicile dans le second match, les Carabins avaient rendez-vous pour l’ultime rencontre de cette série 2 de 3 en sol ennemi. Alors que l’égalité de 2 à 2 persistait en milieu de troisième période, Marie-Pier Dubé s’est fait complice d’Annabel Fournier, qui donnait les devants 3 à 2 à l’Université de Montréal. Au final, ce filet allait devenir le but décisif et concrétisait l’élimination surprise de Concordia. 

Assurées d’aller au championnat canadien 

En plus de devoir se battre pour une place en finale du RSEQ, une récompense plus importante attendait les vainqueurs de ce duel. En effet, une présence en finale québécoise confirmait, du même coup, la présence des Carabins au Championnat canadien de hockey universitaire, qui aura lieu du 12 au 15 mars à Charlottetown. 

«Ça nous enlève un poids sur nos épaules. Notre objectif était de se rendre au Championnat canadien. On l’a en poche, on a un titre provincial à défendre et on regarde vers l’avant», affirme Marie-Pier Dubé. 

«Tout le monde est heureux de pouvoir y aller. C’est ma dernière année, donc peu importe ce qui arrivait, j’aurais été fière d’avoir joué avec les Carabins pendant quatre ans. C’est un petit moment de joie supplémentaire de savoir que ma saison va durer trois semaines de plus», a exprimé Annie Germain. 

Finale provinciale 

Avant de se rendre à l’Île-du-Prince-Édouard, les joueuses des Carabins doivent se concentrer à gagner la division du RSEQ contre les Martlets de McGill. Classée au deuxième rang de la saison régulière, McGill a profité de l’avantage de la glace pour remporter le premier match de la finale 2 de 3 au compte de 4 à 2. Les Bleus devront absolument l’emporter, samedi après-midi, pour toujours espérer conserver leur titre. Si nécessaire, le match décisif se tiendra ce dimanche au McConnell Arena de l’Université McGill.