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07 mars 2020

Comprendre les réalités de la communauté LGBTQ+

Des participants de la région sont recherchés

AB-RechercheLGBTQ

©Photo gracieuseté

Le cotitulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie, Martin Blais, est impliqué dans un projet de recherche qui vise à dépeindre les réalités vécues par la communauté LGBTQ+. Le groupe de recherche souhaiterait que 250 personnes de la région y prennent part.

Une étude interuniversitaire, qui implique la Chaire de recherche contre l’homophobie de l’UQAM, est présentement en cours afin de mieux comprendre les réalités de la communauté LGBTQ+. Les chercheurs sont présentement à la recherche de 250 participants dans la région de l’Abitibi-Témiscamingue. 

L’étude en cours porte principalement sur l’exclusion qui peut être vécue par la communauté LGBTQ+. Même s’il y a une certaine forme de reconnaissance sociale et juridique de la communauté LGBTQ+ a été acquise, il resterait tout de même plusieurs formes d’exclusion vécues au quotidien. 

«L’équipe de recherche s’intéresse au vécu des gens issus de la communauté LGBTQ+ en fonction de leur groupe d’âge, leur race et même ceux qui peuvent vivre avec situation de handicap. La communauté LGBTQ+ n’est pas une population homogène, donc on s’intéresse aux variations des expériences en fonction de l’orientation sexuelle et du genre», a expliqué le cotitulaire de la Chaire de recherche sur l’homophobie Martin Blais. 

Pour atteindre leur objectif de recherche, l’équipe a besoin de 5000 personnes volontaires à travers le Québec, dont environ 250 personnes de la région de l’Abitibi-Témiscamingue. «Nous voulons documenter leurs expériences et leurs réalités. Elles peuvent être diverses en fonction de leur lieu de résidence. Évidemment, nous voulons recenser ce qui va moins bien, mais on veut prendre compte aussi de ce qui va bien», a-t-il ajouté. 

«La communauté LGBTQ+ n’est pas une population homogène, donc on s’intéresse aux variations des expériences en fonction de l’orientation sexuelle et du genre» - Martin Blais 

Divers domaines d’exclusion 

Le professeur Blais a utilisé plusieurs exemples pour démontrer que la communauté LGBTQ+ vivait encore de l’exclusion. Cela serait le cas, entre autres, dans le domaine du travail ainsi que dans la recherche de logement. L’exclusion serait particulièrement vécue par les personnes qui ne correspondent pas aux stéréotypes de genre traditionnels. 

«Elles sont, entre autres, moins susceptibles de se faire offrir un emploi après une entrevue pour cette raison. Il y a d’autres qui sont plus ou moins susceptibles de se faire offrir des augmentations de salaire ou des promotions parce qu’ils ont fondé une famille où les enfants peuvent être perçus comme un frein à la carrière. C’est vrai pour les cisgenres, c’est également le cas pour les gens de la communauté LGBTQ+», a-t-il illustré. 

La recherche de logement peut aussi être problématique. Selon Martin Blais, des recherches existent sur le sujet aux États-Unis, mais il y a peu de données sur le phénomène au Québec et au Canada.  

«Il y aurait de nombreuses plaintes à cet égard. Au moment de la visite d’un logement, les personnes vont être invitées à visiter moins de pièces. Elles vont se faire parler du quartier ou de l’appartement de façon négative, ce qui donne l’impression que le propriétaire ne veut pas leur louer», a-t-il poursuivi. 

M.Blais a également souligné que certaines personnes ne sont pas à l’aise de dévoiler leur orientation sexuelle à leur propre médecin. «Ces personnes vont aller dans des cliniques spécialisées pour tout ce qui touche leur vie sexuelle par exemple, a-t-il mentionné. Pourtant, la santé sexuelle fait partie de la santé globale de l’individu et cela ne devrait pas être traité comme deux aspects distincts.» 

Profil des participants 

L’équipe de chercheurs a établi quelques critères afin de prendre part à leur étude. Il faut être âgé de 18 ans et plus et faire partie de la communauté LGBTQ+. Si vous correspondez au profil recherché, vous pouvez consulter le site du projet SAVIE-LGBTQ où vous trouverez le lien pour participer à l’enquête. Vous serez invités à répondre à un questionnaire et cela prendrait environ 40 minutes selon les réalités des répondants. 

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