Carrières Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com Infolettre

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Actualités

Retour

10 mars 2020

Achat local: des animaleries de Val-d’Or lancent un cri du cœur

Un nouveau joueur provincial qui fait mal

Animalerie Val-d'Or

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Annie Brouillette, propriétaire d’Animalerie Val-d’Or, et deux de ses employées, Molly et Laurie.

Depuis l’arrivée d’une succursale de la chaîne québécoise Chico à Val-d’Or en novembre dernier, les affaires sont devenues plutôt difficiles pour les deux boutiques locales dans le domaine animalier, Animalerie Val-d’Or et Becs et Museaux, qui vivent plus que jamais les répercussions des achats en ligne et du magasinage chez les gros concurrents. 

La propriétaire d’Animalerie Val-d’Or, Annie Brouillette, assure avoir perdu des milliers de dollars depuis l’arrivée de la bannière Chico, qui compte 46 magasins dans la province. «Ça fait mal, affirme celle qui possède la boutique animalière depuis bientôt 15 ans. On ne sait pas si l’on va survivre. On finit par épuiser nos ressources et on ne sait plus quoi faire.» 

La situation en est à un point tel qu’Annie Brouillette confie avoir dû procéder à des licenciements, tout comme Chantal Fortier, propriétaire de l’animalerie Becs et Museaux. «C’est désastreux, que ce soit pour les animaux, la nourriture ou encore des accessoires, signale Mme Brouillette. C’est sûr que l’effet nouveauté joue pour beaucoup en ce moment, mais moi, ç’a causé des pertes d’emplois, notamment des temps partiels.» 

Bien qu’elle n’ait pas tenu à offrir de commentaires, Mme Fortier souligne toutefois vivre les mêmes problématiques que ses collègues de l’Animalerie Val-d’Or. «Oui, c’est un moment difficile, mais nous allons remonter la pente. Je compte sur la fidélité de mes clients et je sais qu’ils croient en notre service de qualité», déclare la propriétaire de Becs et Museaux. 

Becs et Museaux

©Sophie Rouillard - Le Citoyen Val d'Or - Amos

L’entreprise Becs et Museaux se trouve elle aussi aux prises avec les répercussions de l’arrivée de la bannière Chico en région.

«On ne parle pas que de faire vivre trois animaleries, on parle aussi de la SPCA, des cliniques vétérinaires ou d’autres entreprises d’ici qui peinent désormais à vendre leurs produits»  - Annie Brouillette, propriétaire d’Animalerie Val-d’Or 

Promouvoir l’achat local 

Il y a quelques semaines, Annie Brouillette a décidé de prendre la situation en main et de publier sur les réseaux sociaux une lettre ouverte à sa clientèle, leur soulignant l’importance d’encourager des entreprises de la région plutôt qu’une grande bannière. 

«Quand une franchise d’ailleurs vient s’installer ici, le seul et unique but, c’est de faire de l’argent en écrasant toute compétition. Il est temps de faire votre choix sur ce que vous voulez dans votre ville... la population ne sera pas suffisante pour que tous s’en sortent», déclare Mme Brouillette dans son message sur Facebook. 

La publication n’a pas manqué de faire un effet boule de neige, alors qu’elle a été partagée 415 fois (au moment d’écrire ces lignes). Les retombées de ce véritable cri du cœur ont été presque instantanées pour l’Animalerie Val-d’Or. 

«Je crois que ç’a réveillé les gens, d’une certaine façon, dans le sens qu’ils ont compris le pouvoir qu’ils ont pour aider des entreprises d’ici à vivre et à continuer de les servir, estime Annie Brouillette. Mais la situation n’est pas réglée pour autant.» 

Selon la propriétaire de l’Animalerie Val-d’Or, les commerces d’ici œuvrant pour le domaine animalier cohabitaient autrefois en harmonie avant l’arrivée de Chico. «On s’est toujours tous fait un point d’honneur de ne pas se marcher sur les pieds et ça fonctionnait bien, assure Mme Brouillette, qui est également technicienne en santé animale. Lorsqu’un client a besoin de quelque chose que nous n’avons pas, ça nous fait plaisir de le référer à une autre boutique pour qu’il trouve ce dont il a besoin pour son animal. C’est tout, c’est de rendre service aux clients.» 

Les propriétaires de la succursale de Chico de Val-d’Or n’ont pas retourné nos appels. 

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média