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23 mars 2020

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Karol-Ann Canuel : «C’est plus gros que le vélo»

Sortie de l’Espagne avant le temps, la cycliste abitibienne voit sa saison chamboulée

Karol-Ann Canuel

©Gracieuseté - Pasquale Stalteri Photography

Karol-Ann Canuel s'est placée en isolement volontaire pour deux semaines à son retour d'Espagne.

Karol-Ann Canuel n’était pas fâchée de sortir de l’Espagne plus tôt que prévu, la semaine dernière.

La cycliste abitibienne se trouvait dans ce pays depuis le début du mois de janvier pour prendre part à un camp d’entraînement et à des courses avec son équipe professionnelle Boels Dolmans, avant de devoir rentrer au Canada avant le temps (elle ne prévoyait pas revenir avant au moins la fin avril, soit après quelques grosses courses ailleurs en Europe qui ont été annulées).

«Les choses ont changé vraiment vite et c’était stressant quand l’Espagne (l’un des pays les plus durement touchés par le Coronavirus) a décidé de fermer ses frontières, mentionne-t-elle. Lorsqu’on regardait pour trouver des billets d’avion, les choses changeaient aux cinq minutes. Nous (elle et un autre cycliste québécois) avons finalement réussi à trouver des billets après souper, le 16 mars, et nous sommes partis à 4h du matin le lendemain. On était bien heureux une fois assis dans l’avion!», raconte en rigolant l’athlète originaire d’Amos.

Pour ceux qui se poseraient la question, oui, elle s’est placée en isolement volontaire pour deux semaines dès son retour à Gatineau, sa ville d’adoption. «Je m’entraîne fort avec des exercices à la maison!», signale-t-elle.

Pas d’Olympiques cet été

Avec la décision du Comité olympique canadien de ne pas envoyer de délégation aux Jeux de Tokyo cet été par mesure de sécurité sanitaire (si l’événement a lieu aux dates prévues), Karol-Ann Canuel voit ses plans chamboulés, elle qui, considérant ses performances au cours de la dernière année, se voulait à nouveau une sérieuse aspirante à un poste au sein de l’équipe canadienne de cyclisme sur route.

«C’est un peu tôt à mon avis pour prendre une décision comme celle-là, mais je crois que c’est pour inciter (le Comité international olympique) à reporter les Jeux, estime la championne canadienne sur route et vice-championne nationale au contre-la-montre. Ça reste que la santé des athlètes passe avant tout et que ça va diminuer le stress pour être prêts pour le mois de juillet», fait remarquer Canuel, qui a pris le 13e rang au contre-la-montre individuel lors des Jeux olympiques de Rio en 2016.

«Ça ne servirait à rien de bouder!»

À 31 ans (32 en avril), les prochains Olympiques seraient assurément ses deuxièmes et derniers en carrière, elle qui ne s'imagine pas, rendue à son âge, traverser un autre cycle de quatre ans. Cyclisme Canada devait annoncer vers la fin juin les noms des deux cyclistes féminines qui allaient défendre les couleurs du pays dans les épreuves sur route.

«C’était mon objectif principal cette année, ma saison était programmée en fonction des Jeux, mais ce qui se passe présentement avec le virus, c’est plus gros que le vélo et le sport. La chose la plus importante, c’est de contrôler la pandémie, reconnaît Karol-Ann Canuel.

«Tout ce que je peux contrôler, en attendant, c’est de garder la forme. Ça ne servirait à rien de bouder!, poursuit-elle. Je reste positive, surtout qu’à la même époque l’an passé, j’étais blessée à une clavicule et je ne pouvais rien faire. Je prends donc ça avec un grain de sel, parce que cette année, au moins, je peux m’entraîner.»

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