Covid-19
Retour23 mars 2020
Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca
Quatre cas confirmés de COVID-19 dans la région
La DSPu-AT refuse d'identifier les endroits où les cas ont été identifiés
©archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos
Quatre cas de COVID-19 sont maintenant identifiés dans la région.
L'Abitibi-Témiscamingue compte désormais quatre cas de COVID-19. Les résultats ont été obtenus par le CISSSAT dans la journée du dimanche 22 mars. Toutefois, contrairement à ce qui se passe dans les autres régions, où la ville est précisée, la Direction régionale de santé publique refuse de donner l'endroit où les malades ont été identifiés.
En conférence de presse dans la matinée du 23 mars, la Dre Omobola Sobanjo, médecin conseil à la DSPu-AT, a confirmé que 4 cas avaient été identifiés dans la région dans la journée du dimanche 22 mars et que 46 personnes étaient en attente de résultats.
«Il est fort probable et normal que nous assistions à une hausse des cas confirmés au cours des prochains jours puisque les mesures de confinement de la population n’ont été mises en place que récemment et que nous effectuons davantage de dépistages», a-t-elle précisé.
«En ce moment, nous procédons à une quinzaine de dépistages par jour, alors que nous avons la capacité d’en faire une centaine. De plus, au besoin, nous pourrons augmenter la cadence», a ajouté la Dre Annie Léger, directrice des services professionnels au CISSSAT.
Pas de localisation
Alors que dans les autres régions du Québec, l’endroit où ont été identifiés les cas de COVID-19 est habituellement spécifié aux médias, la DSPu-AT a refusé de le faire, invoquant la confidentialité des dossiers médicaux.
«Comme nous vivons dans un petit milieu, ce serait très facile à quiconque de finir par savoir où ces personnes demeurent et c’est ce qu’on veut éviter, a expliqué la Dre Sobanjo. De plus, ce sont des cas qui ne sont pas hospitalisés, et les personnes qui ont été en contact étroit avec ces personnes ont toutes été contactées et invitées à prendre les mesures nécessaires.»
Cliniques de dépistage
La Dre Léger a par ailleurs rappelé que plusieurs cliniques de dépistage ont été déployées sur le territoire de l’Abitibi-Témiscamingue, tout en mentionnant que le CISSSAT ne comptait pas les publiciser ni donner leur localisation précise.
«Puisqu’elles ne fonctionnent que sur rendez-vous, on ne veut pas que les gens s’y précipitent massivement. Le test ne veut d’ailleurs rien dire si on ne présente pas déjà des symptômes, qui sont la fièvre, la toux et des difficultés respiratoires. De plus, ces cliniques pourraient être appelées à changer périodiquement de place en fonction des besoins», a-t-elle expliqué.
Quelqu’un qui a des doutes doit commencer par appeler au 1-877-644-4545. Après, s’il est jugé nécessaire que cette personne passe un test de dépistage, cette dernière doit contacter le 1-833-525-5858 pour prendre rendez-vous. Pour le moment, il n’est pas question d’ouvrir des cliniques sans rendez-vous.
Reporter les récalcitrants
Abordant les cas de personnes qui refuseraient encore de respecter les consignes de prudence relative à l’interdiction des rassemblements publics ou de la distanciation sociale, la Dre Omobola Sobanjo a rapporté que la DSPu-AT recevait des appels à cet effet chaque jour, mais que son service n’était pas celui qu’il faut contacter dans la plupart des cas.
«Nous avons des ressources limitées et nous ne pouvons simplement pas nous rendre chez chacun pour vérifier si cette personne respecte ou non les recommandations. Nous, ce qu’on peut faire, c’est intervenir chez une personne que nous avons déjà contactée et qui ne respecte pas les consignes. Dans ces cas-là – et seulement ceux-là – vous pouvez nous appeler. Pour les autres cas, communiquez avec la Sûreté du Québec, qui saura alors quelle intervention préconiser», a-t-elle invité.
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