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28 mars 2020

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Les 24 cas de l’Abitibi à Rouyn-Noranda, un premier décès dans la région, déplacements contrôlés

Covid-19

©Photo Gracieuseté - Stock photo

Maintenant soumise à des restrictions de déplacements, l’Abitibi-Témiscamingue est passée de 18 à 24 cas confirmés et a enregistré un premier décès lié au Coronavirus dans la journée de samedi, selon le ministère de la Santé et le CISSSAT.

Fait à noter, les 24 cas officiels de la région proviennent tous de Rouyn-Noranda, dont 15 ont passé du temps ensemble lors d’un rassemblement familial (des funérailles), le 13 mars dernier, indique-t-on dans les données fournies par le Centre intégré de santé et de services sociaux de l’Abitibi-Témiscamingue (CISSSAT).

Sur ces 24 cas, trois sont hospitalisés, alors qu'un premier décès relié à la COVID-19 dans la région a été confirmé samedi soir. Pour l’instant, l’organisation ne signale aucun cas parmi le personnel de la santé ni en CHSLD, et précise que 270 personnes ont subi un test de dépistage négatif en Abitibi-Témiscamingue.

«Le nombre de dépistages augmente quotidiennement dans toutes les MRC, mais plus particulièrement à Rouyn-Noranda, en lien avec les enquêtes épidémiologiques et la recherche des contacts. Plusieurs personnes ont été référées pour des prélèvements, fait savoir le CISSSAT dans un communiqué. La stratégie de dépistage évolue selon l’épidémiologie régionale. L’augmentation de cas constatée à Rouyn-Noranda démontre que les bonnes personnes ont été ciblées pour le dépistage», souligne-t-on.

Quatre nouveaux décès au Québec

À l’échelle provinciale, on dénombre à ce jour 2498 cas confirmés (soit 477 de plus que vendredi), tout en déplorant quatre nouveaux décès, ce qui porte le total à 22. Plus de 43 500 personnes ont subi un test négatif au Québec, plus de 6600 autres attendent leur résultat, tandis que 164 patients sont hospitalisés, dont 57 aux soins intensifs.

«Le bilan nous montre qu’on vit une situation difficile et c’est important de garder le moral. Nous sommes tous ensemble là-dedans, il ne faut surtout pas baisser la garde, a mentionné la vice-première ministre et ministre de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, lors du point de presse quotidien du gouvernement du Québec.

«On se bat contre un danger invisible qui peut se trouver partout. Nous devons donc rester unis et solidaires pour lutter contre la propagation du virus et passer à travers cette situation, a-t-elle ajouté. C’est difficile d’entendre ça au quotidien (les décès) et c’est la raison pour laquelle tous doivent suivre scrupuleusement les consignes.»

Barrages routiers: «Pour mieux protéger des régions plus vulnérables»

Dans le but de restreindre les déplacements et du même coup freiner la circulation du virus d’une région à l’autre, le gouvernement du Québec a instauré une nouvelle mesure touchant directement l’Abitibi-Témiscamingue, qui fait partie des huit régions de la province où, à compter de 16h aujourd’hui (samedi), des points de contrôle policiers allaient être érigés à certains grands axes routiers, aux entrées et sorties des régions concernées. Un barrage routier serait d'ailleurs déjà en opération au kilomètre 363 de la route 117, à l'entrée sud de la réserve faunique La Vérendrye.

«Si on ne remplit pas les critères de déplacements essentiels, on sera retournés à notre point d’origine, a signalé la ministre Guilbault. Contrôler les déplacements a pour objectif de mieux protéger ces régions considérées comme plus vulnérables, entre autres parce qu’elles sont plus isolées. Toutes les allées et venues sont interdites, sauf pour les services essentiels et humanitaires. Le but est d’augmenter notre force de frappe préventive. Tout le monde devrait éviter de se déplacer si ce n’est pas nécessaire», a-t-elle défilé.

Un filtre, dit le docteur Arruda

Outre l’Abitibi-Témiscamingue, les régions visées par cette mesure sont le Nord-du-Québec, le Nunavik, les Territoires cris de la Baie-James, le Saguenay – Lac St-Jean, le Bas St-Laurent, la Côte-Nord et la Gaspésie. «C’est une mesure préventive. On met un filtre pour limiter la propagation, a fait valoir le docteur Horacio Arruda, directeur provincial de la santé publique.

«Il ne faut pas paniquer, mais appliquer ce qu’on demande. Oui, nous avons des cas au Québec, mais ils sont bien gérés, on n’est pas en perte de contrôle. Les actions qu’on pose visent à éviter que le virus ne devienne une bombe pour les gens vulnérables», a-t-il expliqué.

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