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25 avril 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Épée de Damoclès sur la vente de maisons

Mars a été un excellent mois dans la région, mais l’impact de la COVID-19 se fera bientôt sentir

Maison ventes immobilier Amos

©Martin Guindon - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Entre mars 2019 et mars 2020, la valeur des ventes de maisons a grimpé de 23 % pour totaliser 29,3 M $.

En dépit des inconvénients liés à la COVID-19, les ventes résidentielles en mars ont enregistré une forte augmentation dans la région. Cependant, une épée de Damoclès pèse lourdement sur les résultats à venir au cours des trois prochains mois.

Les données dévoilées à la mi-avril par la Chambre immobilière de l’Abitibi-Témiscamingue (CIAT) révèlent que le marché de la revente ne s’est pas essoufflé en mars, alors que le nombre de ventes de résidences unifamiliales est passé de 96 en mars 2019 à 113 en mars 2020. Cette hausse de 18 % s’est accompagnée d’une augmentation de 10 % du prix médian des maisons, se fixant à 216 000 $, alors qu’il était de 196 000 $ un an plus tôt.

«Il faut comprendre que les ventes réalisées en mars découlent d’un travail amorcé par les courtiers en décembre, janvier et février. Le marché se portait alors très bien dans la région, même que le délai de vente avait raccourci», a exposé Robert B. Brière, directeur général de la CIAT.

Une question de durée

Le portrait a cependant changé depuis la mise sur pause de tout le Québec à la mi-mars. Le nombre de nouvelles inscriptions a en effet chuté de 27 %, passant de 166 en mars 2019 à 122 en mars 2020. La pire baisse, de l’ordre de 43 %, a été enregistrée à Rouyn-Noranda. Le nombre de nouvelles maisons à vendre y est passé de 46 à 26.

À cet égard, M. Brière fait montre d’un optimisme prudent. «Tout va dépendre de la durée du confinement et des fermetures d’entreprises, a-t-il indiqué. Si la vie reprend progressivement un cours plus normal d’ici un mois ou deux, nous devrions être en mesure d’absorber le choc. Par contre, si les mesures devaient s’étirer pendant deux ou trois mois, on risque d’encaisser des impacts assez importants puisque plusieurs promesses d’achat, entre autres, vont tomber à l’eau.»

«C’est en juin qu’on aura un bon portrait de l’impact de la COVID-19 sur le marché immobilier de la région, a-t-il enchaîné. On pourra alors comparer un trimestre complet dans un contexte de pandémie à un trimestre où le marché se portait très bien.»

Le casse-tête du marché locatif

Si, pour les propriétaires, le retard qui commence à se faire déjà sentir reportera simplement les transactions à plus tard dans l’année, la situation est plus compliquée pour les locataires qui étaient en quête d’une maison.

«Ils devront retarder leur départ de leur logement, ce qui aura comme conséquence que ceux qui s’attendaient à prendre leur place devront aussi attendre, a fait observer Robert B. Brière. Comme il y a déjà un déficit de logements locatifs dans la région, ça ne sera facile pour personne.»

Espoir avec la construction résidentielle

Le directeur général de la CIAT garde cependant espoir que le marché de la vente de maisons reprenne de la vigueur relativement vite lorsque la vie aura repris un cours un peu plus normal. Déjà, il note des signes encourageants.

«Le fait que la construction résidentielle ait été autorisée à redémarrer est une excellente nouvelle puisque c’est le début de toute la chaîne, a-t-il fait valoir. Quand on construit du neuf, on libère des logements ou des maisons, on décore l’intérieur, on aménage son terrain, etc. Personnellement, j’ai l’impression que, malgré tout, l’immobilier va reprendre assez vite dans la région. Ça regarde quand même bien.»

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