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27 avril 2020

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

Oxyder : 4 ans de prison pour Yannyck Simard, près de 5 ans pour Guillaume Langevin

Les deux accusés règlent leurs dossiers en plaidant coupable

Guillaume Langevin

©Photo - Archives

Guillaume Langevin lors de sa première comparution, en décembre 2018.

Yannyck Simard et Guillaume Langevin sont devenus les deuxième et troisième suspects du Projet Oxyder à régler leurs dossiers, lundi au palais de justice de Val-d’Or, en plaidant coupable à diverses accusations qui pesaient contre eux relativement au trafic de stupéfiants en Abitibi.

Simard, 42 ans, d’Amos, a reçu une peine de quatre ans de prison, tandis que Langevin, 31 ans, de Malartic, a écopé d’une sentence de quatre ans et dix mois d’emprisonnement. Ces peines de prison découlent de suggestions communes soumises au tribunal – et entérinées par le juge Jacques Ladouceur – à la suite d’ententes négociées entre la procureure de la Couronne, Me Andrée-Anne Gagnon, et les avocats de la défense, Me Marlaine Harton pour Yannyck Simard et Me Pascal Jolicoeur pour Guillaume Langevin.

Considérant la détention préventive depuis leur arrestation, en novembre et décembre 2018 respectivement, il reste un peu moins de deux ans de prison à purger pour Simard, et environ deux ans et demi pour Langevin.

Yannyck Simard s’est reconnu coupable d’avoir œuvré pour une organisation criminelle (gangstérisme), d’avoir comploté avec d’autres personnes pour faire le trafic de stupéfiants et de s’être adonné au trafic de drogue entre février et décembre 2017. De son côté, Guillaume Langevin a reconnu sa culpabilité à des accusations semblables concernant Oxyder, en plus de plaider coupable à des accusations de menaces et de possession d’armes prohibées dans d'autres dossiers.

Oxyder-Simard

©Photo - Archives

Yannyck Simard lors de sa première comparution, à l'automne 2018.

En février dernier, Naiian Brière-Gauthier, 23 ans, de Val-d’Or, était devenu le premier accusé d’Oxyder à régler ses dossiers, lui aussi en plaidant coupable de gangstérisme, de complot et de trafic de stupéfiants, pour écoper de quatre ans d’emprisonnement.

Preuve accablante

En exposant les faits au tribunal, Me Gagnon a souligné que Yannyck Simard gérait un réseau de vente de cocaïne, de cannabis et de méthamphétamine. «La preuve a démontré que Monsieur recevait une rémunération pour cette tâche et qu’il faisait affaire avec Naiian Brière-Gauthier», a indiqué la procureure du ministère public en notant que lors d’une perquisition au domicile de Simard, en octobre 2017, les policiers avaient notamment saisi de bonnes quantités de drogue et plus de 7000 $ en argent comptant.

L’avocate de l’accusé a pour sa part fait valoir que l’homme représentait un bon potentiel de réhabilitation grâce à un contexte familial favorable, considérant qu’il entretient toujours une excellente relation avec sa conjointe et ses deux enfants, qu’il est très proche de ses parents, qu’il possède 17 ans d’expérience comme camionneur et qu’il a complété quelques cours en détention dans le but de terminer ses études secondaires. «Il souhaite se trouver un emploi dès sa sortie de prison», a signifié Me Marlaine Harton.

Au sujet de Guillaume Langevin, Me Andrée-Anne Gagnon a relevé qu’il gérait, à partir du bar qui était au nom de sa mère, un réseau de vente de cocaïne et de méthamphétamine à Malartic et que son surnom, «Castor», apparaissait dans la comptabilité de plusieurs membres de l’organisation. «Monsieur a vendu de la drogue à des agents doubles et il se vantait de contrôler le marché à Malartic», a signalé Me Gagnon en faisant remarquer que les policiers avaient saisi plus de 2000 $ en argent comptant, certaines quantités de différentes drogues, dont de la cocaïne et du GHB liquide, deux poings américains, trois balances et 18 cellulaires lors d’une perquisition chez lui, en novembre 2017.

De son côté, Me Pascal Jolicoeur a fait observer que son client a voulu plaider coupable rapidement, qu’il avait offert une bonne collaboration au système judiciaire et qu’il reconnaît avoir été impliqué dans la vente de stupéfiants pendant 10 ans. «M. Langevin a travaillé dans les mines mais a eu des problèmes de consommation et c’est dans ce contexte et qu’il s’est retrouvé face à des accusations, a relaté l’avocat de la défense. L’un de ses plus grands regrets, c’est de ne pas pouvoir être avec son père pour en prendre soin. Il a complété son secondaire 4 pendant sa détention à Hull et veut suivre un cours en ventes/conseils. Il va redevenir un actif pour la société», a affirmé Me Jolicoeur.

Les procédures continuent

Les procédures judiciaires se poursuivent concernant les six autres accusés du Projet Oxyder en Abitibi. Une fois les règlements complétés pour Yannyck Simard et Guillaume Langevin, les avocats de la défense présentaient une requête sur la communication de la preuve. Jusqu’à nouvel ordre, Gyslain Guay, Denis Savard, Martin Boucher, Éric Robidoux, Guillaume Fillion-Beaumont et Miguel Laliberté se dirigent vers un procès.

Rappelons que les neuf coaccusés du Projet Oxyder ont été arrêtés durant l’automne et l’hiver 2018-2019 dans le cadre d’une enquête policière d'envergure dont l’objectif était de démanteler un réseau qui, selon la Sûreté du Québec, contrôlait le trafic de stupéfiants en Abitibi-Témiscamingue et dans le nord-est de l’Ontario.

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