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05 mai 2020

De 240… à 0 contrat pour Crapule et Malcommode

Les entreprises en événementiel frappées durement

Crapule Malcommode jeux gonflables

©gracieuseté

Crapule et Malcommode est de la plupart des grands événements publics de la région, comme ici avec ses jeux gonflables à la Fête d'enfants Amos Toyota.

Alors que le déconfinement graduel se met en branle, les entreprises qui dépendent des rassemblements publics continuent de naviguer en eaux troubles. C’est le cas de Crapule et Malcommode qui a vu TOUS ses contrats de l’été annulés dans la volonté de Québec de limiter la propagation de la COVID-19.

Située à Amos, Crapule et Malcommode offre ses services de location de produits de divertissement partout dans la région. On voit ses jeux gonflables et cantines mobiles dans de nombreux festivals, fêtes familiales et événements corporatifs. Quand Québec a interdit les rassemblements de plus de 250 personnes en début de crise, le propriétaire Christian Larche a commencé à gérer ses premières annulations pour mars et avril.

«Puis, quand le gouvernement a interdit tous les rassemblements culturels et sportifs jusqu’au 31 août (le 10 avril), j’ai 240 événements qui se sont annulés d’un coup. J’en fais presque 400 dans une année, dont à peu près 240 l’été. On n’a pas idée, avant d’être dans le milieu, de combien il y a d’activités l’été dans la région», raconte-t-il.

Crapule Malcommode

©gracieuseté

Christian Larche et son fils Malcom, le Malcommode dans Crapule et Malcommode.

«Tous ceux qui œuvrent dans les rassemblements, on va être les derniers à repartir» - Christian Larche

Une vingtaine d’emplois

Christian Larche a réalisé son dernier contrat le 14 mars. Au moment de notre entrevue, le 27 avril, il nourrissait encore l’espoir que Québec autorise de nouveau de plus petits rassemblements dans son plan de déconfinement graduel. Mais ils étaient toujours interdits au moment d’écrire ces lignes, jeudi dernier.

«Si les rassemblements de moins de 100 ou même de 50 personnes étaient de nouveau permis cet été, j’aurais au moins une balise pour peut-être faire des fêtes d’enfants à domicile, des mariages ou des partys de compagnie. Je pourrais aussi faire des fêtes de fin d’année dans les écoles primaires, en respectant des règles de distanciation physique. Ça me permettrait de sauver une partie de mon été», fait-il valoir.

Sauver une partie de son été et offrir du travail à une partie de son équipe de six employés à temps plein et d’une vingtaine à temps partiel. «Ce qui est plate, c’est que ça fait trois ans que je travaille à monter mon équipe et cet été, j’aurais été à pleins effectifs pour la première fois. J’avais trouvé tout mon monde. Et là, je me retrouve avec zéro contrat. Par chance, la majeure partie de mes temps partiels d’été sont des gens pour qui il s’agit d’un revenu d’appoint», se console celui qui s’affairait à remplir des demandes d’aides gouvernementales offertes aux entreprises pour passer à travers les effets de la pandémie.

Impact à long terme?

Christian Larche ignore quand les rassemblements seront de nouveau permis au Québec, mais il craint que la crise actuelle porte un dur coup aux entreprises qui comme la sienne se spécialisent dans l’événementiel (sonorisation, scène, chapiteaux, etc.).

«Si tout revient à la normale à l’automne, disons, la crise aura duré six mois, mais l’impact sur mon entreprise sera beaucoup plus long que ça. Durant ces six mois, je fais normalement 80% de mon chiffre d’affaires. Pour plusieurs contrats, j’ai reconduit les acomptes versés à l’an prochain, donc ça va entrainer une baisse de revenus en 2021. Et est-ce qu’on aura la même quantité d’événements? Si le Théâtre des Eskers ne rouvre pas avant le printemps prochain, ça veut dire que je ne peux pas faire de gros partys de Noël ni de soirées casino. Tous ceux qui œuvrent dans les rassemblements, on va être les derniers à repartir», affirme-t-il celui qui est en affaires depuis bientôt 15 ans.

Crapule Malcommode Ville-Marie

©gracieuseté

Crapule et Malcommode avec ses jeux gonflables à la Foire gourmande à Ville-Marie.

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