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11 mai 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

«C'est le temps de se serrer les coudes... à deux mètres de distance»

François Legault invite les gens des régions à ne pas avoir peur de ceux de Montréal

Francois_Legault

©Émilie Nadeau

François Legault a invité les gens des régions à ne pas craindre de voir les Montréalais transmettre massivement le virus de la COVID-19 à l'extérieur du grand Montréal.

Face à la situation qualifiée de «très fragile» à Montréal, le premier ministre François Legault a invité les gens des régions à faire preuve de solidarité et à ne pas craindre que les Montréalais viennent transmettre massivement la COVID-19 hors des limites de la métropole.

«C'est vrai que la situation est inquiétante à Montréal. Cependant, il n'y a aucun danger de transmission du virus tant qu'on respecte la distance minimale de deux mètres entre chaque personne. Ce n'est pas le moment de se diviser entre les régions et Montréal. On se doit plutôt d'être solidaires. On doit tous se serrer les coudes... à deux mètres de distance. Tant qu'on respecte cette règle, on n'a pas de raison, dans les régions, d'accueillir des gens de Montréal», a fait valoir M. Legault, lors de son point de presse quotidien du 11 mai.

Le premier ministre a toutefois admis qu'il y avait, en ce moment, deux situations très différentes au Québec. «On a les régions, où tout est sous contrôle, et Montréal, où c'est fragile et où il n'y a pas encore de contrôle, a exposé François Legault. À titre d'exemple, des 85 décès qui sont venus s'ajouter au décompte au cours des dernières 24 heures, 82 sont répertoriés dans la grande région de Montréal.»

Plus de décès qu'ailleurs

Concernant les décès, M. Legault a donné trois raisons qui expliquent pourquoi on en retrouve proportionnellement plus au Québec qu'ailleurs au Canada et même dans plusieurs autres pays.

«D'abord, rappelons-le, la relâche scolaire, qui se déroule ici plus tôt que dans les autres provinces, est arrivée au pire moment, soit juste avant l'état d'urgence sanitaire. Les gens avaient donc eu le temps de voyager en masse. Ensuite, on déclare tous les décès liés à un facteur précis - dans le cas présent, la COVID-19 - y compris les décès par association, qui ne sont pas nécessairement confirmés par des tests. Ce n'est pas forcément le cas ailleurs dans le monde. Enfin, on admet que nous étions mal préparés dans les CHSLD, un milieu où, en plus, nous avons beaucoup plus de personnes âgées que dans les autres pays», a expliqué le premier ministre.

Rassemblements familiaux

Enfin, alors que d'aucuns s'interrogent sur les raisons pour lequelles les élèves peuvent retourner à l'école dès aujourd'hui dans plusieurs régions - dont l'Abitibi-Témiscamingue - tandis que les rassemblements familiaux sont toujours interdits, François Legault a mentionné qu'il n'y avait pas là de paradoxe.

«On y va de manière graduelle, a-t-il indiqué. Nous avons décidé de commencer par les écoles parce que c'est un service public essentiel. Si nous refusons encore d'autoriser les rassemblements familiaux, c'est parce qu'on veut éviter de déconfiner trop massivement d'un seul coup. On regarde comment la situation évolue et on s'adapte.»

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