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25 mai 2020

Internet haute vitesse: aucun projet retenu pour la région

Plusieurs élus dénoncent la situation

Internet haute vitesse

©Archives/Ghyslain Bergeron - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Aucun projet de l’Abitibi-Témiscamingue n’a été retenu dans le cadre de l'appel de projets Régions branchées du programme Québec haut débit, ce qui fait réagir plusieurs élus de la région.

La Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue réclame une rencontre dans les plus brefs délais avec le ministre de l’Économie et de l’Innovation Pierre Fitzgibbon, qui a récemment dévoilé les 66 projets retenus. Répartis dans 11 régions du Québec, ceux-ci se partageront 150 M $ pour donner accès à un service internet haut débit de qualité.

«Abstraction faite des régions essentiellement bien desservies, nous constatons que l’Abitibi-Témiscamingue est pratiquement la seule région n’ayant pas obtenu de projets. Portrait étonnant considérant que nous sommes la seule région qui ait fait de la desserte internet haute vitesse et la téléphonie cellulaire sa priorité numéro 1 dans la stratégie gouvernementale pour assurer l’occupation et la vitalité des territoires», affirme Claire Bolduc, présidente de la Conférence des préfets et préfète de la MRC de Témiscamingue, dans un communiqué émis lundi matin.

Un service essentiel

La MRC Abitibi a aussi réagi dans un communiqué de presse lundi, quelques jours après avoir adopté une résolution demandant que les services Internet et de téléphonie cellulaire soient considérés essentiels.

«La crise de la COVID-19 a mis en lumière de façon évidente que l’ensemble des citoyens de notre MRC doit avoir accès à des services internet de façon urgente. Le gouvernement (fédéral) doit impérativement déclarer l’Internet haute vitesse comme un service essentiel et affecter les ressources humaines et financières à celui-ci. Il n’y a plus que le développement de nos entreprises qui en dépend, mais aussi celui de nos travailleurs en télétravail, nos écoliers du primaire, étudiants du secondaire, cégep et université, et j’en passe. Cette lacune de service touche maintenant l’aspect social, communautaire et économique de notre milieu», estime Sébastien D’Astous, préfet de la MRC Abitibi, qui espère maintenant que la région ne sera pas à nouveau négligée cet automne dans l’appel de projets du Fonds pour la large bande du CRTC.

 

Vive déception aussi du côté de la MRC Abitibi-Ouest, où avec l’aide de la firme BC2 Tactique, elle a caractérisé son territoire afin de connaître, maison par maison, qui est bien desservi et qui ne l’est pas en termes d’Internet. Le tout a mené à l’ingénierie et le tracé d’un nouveau réseau de fibre optique couvrant la totalité du territoire. «Considérant que des télécommunicateurs sont prêts à venir bâtir un réseau de fibre optique chez nous, je m’explique mal la décision du gouvernement de ne pas aider un territoire qui a besoin d’internet haute vitesse», déplore le préfet Jaclin Bégin.

Des montants réservés

Québec Solidaire abonde dans le même sens, quant à la priorité qui devait être accordée à l’accès à Internet en région. Son co-porte-parole Gabriel Nadeau-Dubois a joint sa voix à celle de sa députée Émilise Lessard Therrien (Rouyn-Noranda-Témiscamingue) pour réclamer la mise en place d’un réseau de fibre optique public en commençant par les régions mal desservies. Le tandem parle d’investissements de 2,5 milliards de dollars sur quatre ans, dont un premier milliard $ en priorité pour brancher les secteurs non ou mal desservis.

 

La Conférence des préfets affirme pour sa part que des montants devraient réservés à la région, puisque les programmes mis de l’avant ne sont jamais adaptés à la réalité régionale. «Nos fonctionnaires doivent plancher sur un programme permettant à notre région d’obtenir des projets et que des montants y soient spécifiquement dédiés. Après plus de 20 ans d’efforts, nous ne pouvons plus assister à cette parade de programmes qui nous exclut de facto. S’il faut que le gouvernement ajuste ou régionalise ses paramètres pour répondre aux besoins de nos populations, eh bien, qu’il le fasse», insiste le préfet D’Astous.

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