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05 juin 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

Près de 1 M $ pour mieux comprendre les parcs à résidus miniers

Les chercheurs de l’UQAT réaliseront deux projets d’envergure dans la région

Canadian_Malartic

©Mine Canadian Malartic

Un des projets de recherche de l’IRME sera réalisé sur une partie du site de la mine Canadian Malartic.

Deux équipes de chercheurs de l’Institut de recherche en mine et environnement UQAT-Polytechnique se partageront près de 1 M $ en subventions afin de réaliser deux projets d’envergure qui devraient déboucher sur une meilleure compréhension des parcs à résidus miniers afin d’en améliorer la performance environnementale.

La première de ces recherches sera réalisée par l’équipe de Benoît Plante. Pour ce faire, les chercheurs disposeront de 272 000 $ du CRSNG, auxquels se grefferont 290 000 $ en provenance de partenaires industriels.

À l’aide d’expériences réalisées sur plusieurs sites miniers, M. Plante et son équipe tenteront de mieux prédire la qualité des eaux issues des parcs à résidus et des haldes à roches stériles afin d’en limiter la contamination.

On constate en effet plutôt régulièrement des écarts entre les résultats obtenus en laboratoire et les observations concrètes sur le terrain. La taille de l’échantillon – quelques kilogrammes, alors qu’on souhaite prédire le comportement de millions de tonnes de résidus – y est certainement pour quelque chose. Les chercheurs tiendront toutefois également compte d’autres facteurs, notamment la présence ou l’absence de micro-organismes, la température ambiante (pour les opérations minières nordiques) ainsi que la sorption, un phénomène qui se produit lorsqu’une substance se colle sur la surface d’une autre matière ou s’intègre à celle-ci.

Décoder la terre grâce à l’électricité

Pour sa part, l’équipe de Li Zhen Cheng bénéficiera d’un soutien de 211 000 du CRSNG et de 218 000 $ de partenaires industriels pour réaliser des expérimentations sur une partie du site de la mine Canadian Malartic afin de développer un système plus efficace d’évaluation de la performance des recouvrements de parcs à résidus.

Plusieurs méthodes efficaces de contrôle des résidus ont été développées à ce jour pour les sites en restauration. La plupart utilisent une ou plusieurs couches de matériaux divers pour créer une barrière entre les résidus et l’eau et l’oxygène, freinant ainsi l’oxydation qui génère de l’acide.

Cependant, le système actuel utilisé pour surveiller la performance des sites en restauration n’évalue que quelques dizaines de centimètres cubes autour des instruments de mesure, alors que les parcs contiennent des millions de mètres cubes de matériaux de recouvrement.

Mme Cheng et son équipe essaieront de développer et d’appliquer un nouveau système d’évaluation qui recourra à l’imagerie électrique, une technique qui permet de reconstruire le volume d’un objet à partie d’une série de mesures effectuées depuis l’extérieur de l’objet concerné. Dans un contexte minier où les surfaces à évaluer peuvent atteindre plusieurs dizaines de kilomètres carrés, la possibilité d’utiliser des techniques d’analyse à grande échelle représenterait une avancée d’une grande importance sur le plan environnemental.

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