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17 juin 2020

Bresaw: le juge rendra sa sentence le 15 juillet

Le DPCP réclame 18 ans d’inéligibilité à une libération

Justin John Bresaw

©gracieuseté – Bureau du shérif du comté de Leon

Justin Bresaw au moment de son arrestation en Floride, où il s’était enfui en 2012.

Le dossier de Justin John Bresaw, 43 ans, a franchi un grand pas, le 17 juin, alors qu’il a refusé de présenter une défense. Reconnu coupable d’un triple meurtre, il sera condamné à une peine de prison à perpétuité le 15 juillet, mais le tribunal doit déterminer dans combien de temps il pourra demander une libération conditionnelle.

Bresaw, qui n’est jamais parvenu à se trouver un nouvel avocat depuis que Me Julie Bolduc a cessé d’occuper dans son dossier en octobre dernier, a réitéré à plusieurs reprises au tribunal qu’il n’avait pas l’intention de présenter une défense de non-responsabilité criminelle en raison de troubles mentaux, comme le lui permet l’arrêt Swain. Il a répété qu’il n’était pas fou et qu’il n’avait jamais commis les meurtres pour lesquels il a été déclaré coupable.

Le juge Étienne Parent, de la Cour supérieure, a donc enregistré officiellement au dossier le verdict de culpabilité sur les trois chefs de meurtre au second degré (sans préméditation) qu’il avait prononcé le 9 mai 2019 au terme de trois jours de procès. Il a rappelé les faits, qui remontent au 17 septembre 2012 à Amos, et donné les motifs de sa décision, qui s’appuient sur un ensemble de preuves circonstancielles. Il en est venu à la conclusion que Bresaw avait tué la propriétaire des lieux Diane Duhaime (61 ans), son époux René Deschatelets (71 ans) et le chambreur Jean-Guy Labelle (57 ans), avant d’incendier la maison et prendre la fuite.

La Couronne demande 18 ans

Justin Bresaw, qui a continué de clamer son innocence et insisté sur le fait qu’il n’était pas fou, a refusé de revenir à la salle de visioconférence du centre de détention d’Amos après un ajournement. Le juge Parent a décidé d’entendre tout de même les arguments sur la peine de Me Geneviève Lamontagne, du ministère public. Puisque la prison à perpétuité s’impose automatiquement, il reste à trancher la question de sa période d’inéligibilité à une libération conditionnelle, qui peut se situer entre 10 et 25 ans.

Me Lamontagne a plaidé pour une période de 18 ans. Elle a évoqué de nombreux éléments aggravants, à commencer par le nombre de victimes, leur âge et leur vulnérabilité. Diane Duhaime avait accueilli l’accusé comme chambreur dans sa maison, où elle était en droit de se sentir en sécurité. René Deschatelets était venu au secours de sa conjointe. Quant à Jean-Guy Labelle, il a été tué dans son sommeil.

Le ministère public a rappelé la violence des attaques, le fort niveau de préméditation, bien qu’il n’ait pas été suffisant pour le déclarer coupable de meurtre au premier degré. Elle a évoqué qu’il avait préparé sa fuite, incendié la maison pour faire disparaître les preuves et qu’il avait résisté à son arrestation avec violence en Floride. Il n’a jamais assumé sa responsabilité, ni fait état de remords. Elle n’a d’ailleurs pu identifier qu’un seul facteur atténuant, soit l’absence d’antécédents judiciaires.

Peine le 15 juillet

Prenant acte du refus de Justin Bresaw d’être présent pour les représentations sur sentence, et par conséquent de faire entendre ses propres arguments, le juge Étienne Parent a pris la cause en délibéré. Il doit rendre sa décision le 15 juillet.

 

Un second procès

Il s’agit d’un second procès pour Justin John Bresaw relativement à cette affaire. Il avait d’abord été déclaré coupable du triple meurtre au terme d’un premier procès, en novembre 2015. Toutefois, la Cour d’appel a cassé ce verdict et ordonné un nouveau procès en août 2017, estimant que le juge de première instance avait erré dans ses instructions au jury. S’il a de nouveau été reconnu coupable le 9 mai 2019, il aura fallu plus d’un an, plus d’une expertise psychiatrique visant à déterminer son aptitude à subir un procès et une longue recherche pour lui trouver un nouvel avocat qui n’a jamais abouti, après qu’il eut refusé de présenter une défense de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.

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