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26 juin 2020

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

Des miettes pour les régions

Les préfets refusent de financer le transport collectif avec les taxes municipales

Autobus Maheux

©Archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Le transport collectif interurbain et interrégional risque de disparaitre pendant que le gouvernement réserve ses investissements pour les grands centres.

La Conférence des préfets de l’Abitibi-Témiscamingue (CPAT) somme le gouvernement Legault d’agir à propos du transport interurbain et interrégional. Ils rappellent que ce service nécessite depuis longtemps, soit bien avant la pandémie, une intervention et une réflexion sur sa pérennité.

Le transport collectif interurbain ou interrégional est une compétence qui relève du ministère des Transports (MTQ) et la CPAT rappelle que ce n’est pas aux municipalités d’en assumer le bon fonctionnement. 

«Le transport interurbain relève de Québec; c’est sa responsabilité, point final. Pour un élu, qui est imputable de la gestion des deniers publics, faire payer les citoyens plus longtemps relèverait de l’irresponsabilité. Nous avons donné une chance au gouvernement d’intervenir, nous avons investi régionalement près de 135 000 $ pour maintenir plusieurs lignes, nous avons sonné l’alarme en 2018 et rien n’y fait. Nos citoyens ne paieront plus via leur compte de taxes municipales pour un service qui relève du MTQ», a déclaré Martin Ferron, président de la CPAT et préfet de la MRC de la Vallée-de-l’Or, dans un communiqué émis le 26 juin. 

«Il faudrait, selon la lecture du gouvernement, qu’en région, on assume une partie des coûts à même les taxes municipales des citoyens pour faire fonctionner le transport interurbain, a renchéri Sébastien D’Astous, préfet de la MRC Abitibi. Préparez- vous bien: ils vont nous dire qu’ils triplent l’argent si les MRC y investissent des montants, une façon habile, disons-le, de faire payer les municipalités de la région pour quelque chose qu’elles ne devraient pas avoir à payer. Les MRC dans notre région devront-elles prochainement assumer le quart des coûts de construction des hôpitaux et des écoles?» 

Tout pour les grands centres, rien pour les régions 

La CPAT dénonce que le gouvernement ne réserve ses investissements dans ce domaine que pour les grands centres, où l’on injecte des milliards $ aux dépens des régions. 

«Il apparaît de plus en plus évident que le maintien du transport collectif interurbain dans les régions est beaucoup moins ʺglamourʺ pour le gouvernement que le dévoilement d’un projet de tramway ou de métro à coup de milliards dans un grand centre urbain. Pourtant, il en va d’un droit fondamental des citoyens de notre région d’avoir accès à un service de transport adéquat», a fait valoir Claire Bolduc, préfète de la MRC de Témiscamingue. 

«Les investissements en transport collectif régional, rappelons-le, représentent moins de 1 % des budgets dévolu au transport collectif au Québec. Si le MTQ mettait dans les régions seulement 1 % de l’énergie qu’il consacre aux grands projets de métro et de tramway dans les grands centres, il y a longtemps que nous aurions des solutions sur la table», a souligné Mme Diane Dallaire, préfète de la MRC de Rouyn-Noranda. 

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