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08 juillet 2020

Dominic Chamberland - dchamberland@lexismedia.ca

MRCVO: la plateforme de compostage enfin en construction!

La récolte des matières compostables s’amorcera en novembre

Compostage MRCVO

©Photo: Le Citoyen/Dominic Chamberland

Pierre Corbeil, maire de Val-d'Or, Carol Nolet, maire de Belcourt, Martin Ferron, maire de Malartic et préfet de la MRCVO, Jean-Maurice Matte, maire de Senneterre, et Réjean Guay, maire de Rivière-Héva, ont participé à la première pelletée de terre de la plateforme de compostage, qui sera située à l'écocentre de Val-d'Or.

Cette fois-ci est la bonne, juré craché! Après plusieurs reports, les travaux de construction de la plateforme de compostage de la MRC Vallée-de-l’Or sont finalement amorcés à l’écocentre de Val-d’Or.

Neuf ou dix ans plus tard que prévu initialement, les citoyens des six municipalités de la MRCVO recevront donc leurs bacs bruns entre la fin août et le début d’octobre, ceci afin de débuter la récolte des matières compostables dans la première semaine de novembre. «Enfin!, s’est exclamé le préfet Martin Ferron lors de la première pelletée de terre inaugurant ces travaux effectués par L. Fournier et Fils au coût de 6,4 millions $.

«Ce n’est plus une promesse mais une réalisation; la collecte va bel et bien débuter en 2020. Malgré les embûches et les délais rencontrés, dont la Covid-19, nous sommes fiers de respecter notre échéancier fixé par le gouvernement du Québec, a poursuivi M. Ferron. Les démarches pour mener à cette construction se sont étendues sur plusieurs années, la MRC se fait interpeller souvent par les citoyens au sujet du compostage, mais un tel projet ne se fait pas en criant ciseaux. Il faut respecter la capacité de payer des citoyens», a-t-il signalé.

«Un pas gigantesque»

Pour Marco Veilleux, directeur du Service de l’environnement pour la MRCVO, l’instauration du compostage sur le territoire fera une grande différence d’un point de vue écologique. «Un pas gigantesque, a-t-il lancé. L’implantation des bacs bruns nous permettra de dévier des milliers de tonnes de déchets qui allaient autrement à la poubelle, comme les restes alimentaires, les résidus verts (gazon, branches, feuilles) ou le papier et le carton souillé par des aliments, a fait remarquer M. Veilleux.

«Lorsque ces matières se décomposent en l’absence d’oxygène, comme c’est le cas dans notre site d’enfouissement, elles génèrent du méthane, un puissant gaz à effet de serre. Ces émissions de GES seront évitées grâce au processus de compostage utilisé, a-t-il expliqué. De plus, au lieu d’occuper de l’espace inutilement dans le lieu d’enfouissement technique, ces matières seront valorisées en un compost qui pourra, par exemple, être offert à l’industrie minière pour rétablir des sites à résidus miniers. Le compost peut aussi être utilisé en sylviculture et pour les aménagements paysagers des municipalités», a indiqué Marco Veilleux.

Un bac brun de 80 litres

Un bac roulant de 80 litres (accompagné d’un petit bac de cuisine) sera donc distribué à chaque adresse de la MRCVO, tandis que les locataires d’immeubles de plus de 5 logements se partageront un bac de 360 litres. Fait à noter, les immeubles de plus de 9 logements devront attendre une deuxième phase d’implantation, d’ici un an et demi, pour recevoir leurs bacs bruns, tout comme les industries, commerces et institutions.

«Les matières compostables seront récoltées 12 mois par année, à chaque semaine, pour ne pas casser les bonnes habitudes des citoyens. Et le compost ne développe pas d’odeurs en une semaine, a précisé Marco Veilleux. Près de la moitié (du contenu) d’une poubelle, soit 47%, peut être transformé en compost. Notre équipe est prête depuis longtemps; on avait acheté les camions en 2010 pour le début en 2011. Le succès va dépendre comment la population va embarquer, mais on peut être confiants puisque les gens sont déjà habitués à trier (pour le recyclage). Le compostage, c’est le pas de plus à faire», a-t-il mentionné.

Campagne d’information

Question de bien outiller la population, la MRCVO prépare une campagne d’information et de sensibilisation concernant l’implantation des bacs bruns et le compostage. Un calendrier et un guide seront d’ailleurs remis aux citoyens en même temps que le bac brun. «Nous avons de l’éducation à faire, comme c’était le cas pour les matières recyclables, mais aujourd’hui, tout le monde ou presque a son bac bleu ou son sac bleu. Ce sera la même chose pour le compostage, a affirmé Martin Ferron. À long terme, on y voit des économies. Ça vaut le coup de composter», a-t-il ajouté.

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