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15 juillet 2020

Bresaw: pas de libération conditionnelle avant 18 ans

Coupable de trois meurtres au 2e degré

Justin John Bresaw

©gracieuseté – Bureau du shérif du comté de Leon

Justin John Bresaw avait été arrêté en Floride, en octobre 2012.

Condamné à la prison à vie pour les trois meurtres au 2e degré pour lesquels il a été reconnu coupable, Justin John Bresaw devra purger 18 ans de sa peine, du début de sa détention au Canada en octobre 2013, avant de pouvoir demander une libération conditionnelle.

Le juge Étienne Parent, de la Cour supérieure, a prononcé sa sentence le 15 juillet, en visioconférence. L’individu de 43 ans a refusé de se présenter à l’audience, en dépit de l’insistance du juge, qui voulait lui donner la chance de s’exprimer une dernière fois. Selon l’agent des services correctionnels, il s’est montré agité et agressif, refusant de s’exprimer par téléphone, affirmant n’avoir plus rien à dire et clamant toujours son innocence.

Le tribunal s’est donc rangé à la suggestion de Me Geneviève Lamontagne, du ministère public, et a haussé de huit ans la période d’inéligibilité à une libération conditionnelle, pour qu’elle atteigne 18 ans. En vertu du Code criminel, le temps fait depuis son extraditioin de la Floride, où il avait fui après les faits, en octobre 2013, compte dans le calcul à temps simple. Il lui reste donc plus de 11 ans à purger avant de pouvoir faire une demande.

Il lui sera interdit de posséder des armes à feu ou des explosifs à vie. Il ne pourra non plus communiquer de quelque façon que ce soit avec les familles des victimes pour la durée de sa détention. Son ADN sera prélevé et fiché.

Que des facteurs aggravants

Le juge Parent a rappelé les faits qui ont entraîné vers la mort Diane Duhaime (61 ans), René Deschatelets (71 ans) et Jean-Guy Labelle (57 ans), le 17 septembre 2012, à Amos. Tout comme Me Lamontagne, il n’a pas trouvé de facteurs atténuants autre que l’absence d’antécédents judiciaires.

En revanche, il a cité de nombreux facteurs aggravants. Le magistrat a insisté sur la brutalité des actes et sur la vulnérabilité des victimes, en raison de leur âge, mais aussi le fait que M. Labelle ait été tué dans son sommeil. Bresaw a laissé les deux autres victimes, dont il était l'un des chambreurs, pour mortes avant d’incendier la maison dans le but de faire disparaître les preuves. Il a même attendu d’être sûr que la maison était en feu avant de fuir.

«Beaucoup de courage»

Le juge Parent avait reconnu Justin Bresaw coupable de trois meurtres sans préméditation en juin 2019, dans le cadre d’un second procès ordonné par la Cour d’appel et qui s’est déroulé en anglais. Il a enregistré ce verdict en juin dernier, après avoir laissé plusieurs opportunités à Bresaw de se trouver un avocat après le désistement de Me Julie Bolduc. Il n’a jamais réussi et a refusé de présenter une défense de non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux.

Après avoir rendu sa décision, le juge Étienne Parent a remercié toutes les personnes impliquées dans cette longue saga judiciaire. Il a aussi tenu à s’adresser en français aux familles des victimes. «La justice ne peut pas ramener vos êtres chers. Elle ne peut que rendre la justice des hommes en fonction de ce que la Loi permet. Mais je vous souhaite beaucoup de courage dans cette épreuve qui dure maintenant pour vous depuis le départ des vôtres et je comprends qu’elle ne cessera pas avec le jugement qui est prononcé aujourd’hui. J’espère simplement que ce sera une étape qui vous permettra de continuer votre deuil», a conclu le juge Parent, qui a aussi souhaité la meilleure des chances à l’accusé dans sa réhabilitation.

Justin Bresaw dispose de 30 jours pour porter la cause en appel.

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