Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Justice

Retour

15 juillet 2020

Plus de deux ans de prison pour l’incendiaire de Val-d’Or

Mathieu Landry devra rembourser 12 000 $

Justice

©(Photo - Archives)

Mathieu Landry, qui a soulevé beaucoup d’inquiétude à Val-d’Or en allumant plusieurs feux entre le 13 juin et le 27 septembre 2019, a écopé d’une peine de 27 mois de prison, le 14 juillet.

L’individu de 29 ans avait rapidement plaidé coupable, en novembre 2019, à 12 accusations d’incendie criminel, à deux chefs d’introduction par effraction ailleurs que dans des résidences et à un chef d’avoir déclenché une fausse alarme d’incendie.

Lors des représentations au Palais de justice de Val-d’Or, Me Jonathan Tondreau, du ministère public, a fait entendre le directeur du Service des incendies, Jean-Pierre Tenhave, et l’un des enquêteurs de la Sûreté du Québec au dossier, Marc April. Ils ont parlé des impacts de cette vague d’incendies sur eux et leurs services respectifs. M. Tenhave a notamment évoqué les craintes que les incendies, qui gagnaient chaque fois en intensité, ne finissent par faire des victimes ou des blessés.

Quatre victimes qui ont perdu des biens et craint pour leur vie avec les incendies ont aussi été entendues. Certaines sont toujours aux prises avec des séquelles psychologiques. La plupart ont pardonné à l’accusé ses gestes. «Nous n’avons aucune rancune. On vous pardonne et on espère que vous allez apprendre de ces erreurs-là et que vous allez revenir dans le droit chemin», a exprimé l’un des résidents de l’avenue Chapais. Sa conjointe et lui ont obtenu une ordonnance du tribunal qui obligera Landry à leur rembourser près de 12 000 $ en pertes sur sept ans.

Des remords

Ayant demandé à son avocat Me Samuel Bérubé de pouvoir prendre la barre, Mathieu Landry a exprimé des remords. Incarcéré depuis son arrestation, le 27 septembre, il a participé à des rencontres hebdomadaires des Narcotiques Anonymes et des Alcooliques Anonymes ainsi qu’à des rencontres de groupe pour mieux comprendre et gérer sa colère, son impulsivité et ses réactions violentes.

Le rapport présentenciel et l’expertise psycholégale demandés par le tribunal ont permis de démontrer que Landry n’est pas un pyromane et que le risque de récidive est modéré. Il agissait plutôt pour exprimer sa colère et se défouler, alors qu’il était fortement intoxiqué par l’alcool et le cannabis. Cette colère était le fruit d’une surcharge émotionnelle générée par une série d’événements dans sa vie personnelle qui a connu son apogée avec le décès de son chien, qui aura été la goutte qui a fait déborder le vase. Le tout exacerbé par son intoxication.

«J’ai beaucoup de remords pour ce que j’ai causé aux victimes. Je n’avais pas conscience des dommages que j’avais pu leur causer ainsi qu’aux pompiers et aux policiers. Je me sens vraiment mal pour ça. Ça me fait de la peine d’avoir causé ça. Je suis vraiment désolé», a déclaré Mathieu Landry.

Suggestion commune

Les deux parties ont fait une suggestion commune, à laquelle s’est rangé le juge Jean-Pierre Gervais, de la Cour du Québec. Il a donc condamné Mathieu Landry à 27 mois de détention, dont il a ensuite déduit l’équivalent de 437 jours de détention préventive. Il reste donc 12 mois à purger (376 jours). Cette peine permet au tribunal d’imposer une probation surveillée de trois ans au délinquant, qui devra se conformer à plusieurs ordonnances, dont les suivis thérapeutiques nécessaires à sa condition. Il lui sera interdit de consommer alcool et drogues ainsi que de flâner dans des endroits publics la nuit. Il ne pourra communiquer avec aucune des victimes.

Le juge a souligné que cette peine se voulait à la fois dissuasive et dénonciatrice, sans pour autant miner le potentiel réhabilitation de Mathieu Landry, qui a très bien collaboré et semble s'être repris en main. Il l’a d’ailleurs invité à saisir cette occasion pour s’amender et devenir un actif pour la société. Il a aussi salué la résilience des victimes qui ont témoigné et ont pardonné au délinquant.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média