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16 juillet 2020

Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca

La coopérative Treq souhaite offrir des billets à bas prix

276 $ aller-retour Rouyn-Noranda/Montréal

treq, avion Q400 Dash-8

©Photo Austrian Airlines

Iriez-vous faire une petite virée à Montréal à 276 $ le vol aller-retour? Sur la photo, un Dash-8 Q400, comme celui qui serait utilisé par Treq.

Après la suspension indéfinie des vols d’Air Canada, l’enjeu d’une desserte aérienne fiable et à coût raisonnable devient de plus en plus pressant en Abitibi-Témiscamingue et dans les autres régions du Québec. 

La nouvelle Coopérative de transport régional du Québec (Treq) a l’ambition d’offrir des vols à prix raisonnable à travers les différentes régions du Québec, dont Rouyn-Noranda. Les initiateurs du projet se sont demandé: Et si les actionnaires étaient les régions et leurs populations? Et si ce transporteur était une coopérative où les actionnaires étaient les coopérants et où les dividendes devenaient des ristournes? 

«Le Québec est le dernier de classe en Amérique en ce qui a trait au transport aérien régional. Les statistiques de l’IATA (Association internationale du transport aérien) le montrent. Il y a cinq fois moins de passagers per capita au Québec qu’en Ontario. Offrons un service de qualité à des prix normaux et les Québécois seront au rendez-vous. Un montant de 350$ pour un vol de Montréal vers les Îles de la Madeleine, vous embarquez? C’est le prix que Porter Airlines, WestJet et Air Canada demandent pour une distance égale en Ontario », a expliqué Serge Larivière, membre fondateur de Treq et président de l’Aéroport international de Mont-Tremblant. 

Le service avant les profits 

Le transport aérien est essentiel au développement régional. Le modèle coopératif permettrait d’assurer que la mission première du transporteur demeurerait le service aux membres et aux usagers par opposition à la simple recherche de profits pour les actionnaires. Cette philosophie serait plus propice à un maintien du service à long terme. 

Par respect, Treq n’a pas inclus l’aéroport de Val-d’Or dans son projet afin d’éviter de chasser sur les terres d’Air Creebec. «On ne veut pas perturber leur réseau; ils font un bon travail», a souligné M. Larivière, en ajoutant qu’il cherchait plutôt à construire des partenariats avec les joueurs régionaux. 

Des billets à 276 $ 

Treq proposera des vols à bord d’appareils Bombardier Q400 à 78 places, des appareils plus spacieux que ceux qui assurent habituellement le service vers Montréal. Un plus grand nombre de places disponibles devrait permettre de réduire les prix, selon Treq. 

Grâce à son offre élargie sur ses appareils de 78 places, Treq considère être en mesure d’offrir des vols aller-retour Rouyn-Noranda/Montréal pour aussi peu que 276 $. Pour Serge Larivière, le modèle actuel, où l’on utilise de petits appareils en raison de la faible demande, aborde le problème à l’envers. «En offrant plus de places, on réduit les prix et on crée de l’engouement, de la demande, a-t-il fait valoir. À moins de 300 $, il sera plus tentant d’aller passer un weekend à Montréal ou à Québec qu’à plus de 1000 $. De plus, il n’en coûtera qu’une dizaine de dollars pour devenir membre de la coopérative.» 

Accueil mitigé 

La mairesse de Rouyn-Noranda accueille ce projet sans grand enthousiasme. Il faut dire qu’il se multiplient, avec le projet Régionnair et quelques autres. «On veut favoriser nos transporteurs régionaux, Propair et Air Creebec», a insisté Diane Dallaire. Elle voit quand même d’un bon œil que des pistes de solutions soient avancées. 

Pour que le projet Treq se réalise, le gouvernement du Québec et les instances régionales devront s’impliquer, ce qui n’est pas encore gagné. 

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