Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique Rabaischocs.com

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Économique

Retour

21 septembre 2020

Inquiétude et colère chez les travailleurs de Résolu d’Amos

Le syndicat manifeste son mécontentement

Unifor Amos

©Gracieuseté

Des manifestants se sont réunis, lundi matin, devant la papetière de Produits forestiers Résolu d’Amos.

Les employés de l’usine d’Amos de Produits forestiers Résolu (PFR) attendent toujours des réponses à leurs questions, alors que l’usine de papier journal demeure fermée depuis le 19 avril dernier.

Plus d’une centaine de personnes se sont réunies lundi matin devant le stationnement de la papetière afin de manifester leurs inquiétudes face à l’avenir de leur usine et plus largement de l’industrie forestière en région. «Rien ne semble indiquer une reprise à court terme, c’est clair que nous sommes inquiets pour l’avenir de nos emplois», mentionne Renaud Gagné, directeur québécois du syndicat Unifor. 

Sur place, on comptait des employés syndiqués et retraités, mais aussi des cadres de l’usine qui ont voulu apporter leur soutien ainsi que la présence de personnalités, dont le maire d’Amos, Sébastien D’Astous. «C’est quelque chose qui nous tient tous à cœur, mais il faut comprendre que nous ne voulons pas travailler contre PFR, mais plutôt avec eux», souligne Frédéric Auger, représentant syndical de l’usine. 

Renaud Gagné craint les répercussions d’une fermeture définitive de l’usine de PFR. «Depuis près de 40 ans, la papetière d’Amos profite non seulement aux travailleurs et à la communauté, mais aussi à toutes les autres usines qui gravitent autour de ses activités. C’est important de la maintenir en production», estime M. Gagné. 

Des copeaux exportés 

Parmi les frustrations des représentants syndicaux, on souligne qu’ils n’acceptent pas que les copeaux qui normalement auraient été transformés à l’usine d’Amos soient transportés à l’extérieur de la région. «Ça n’a pas de sens que les ressources naturelles d’une région ne profitent pas à sa population et à ses communautés en tout premier lieu», ajoute M. Gagné. 

Pour sauver les meubles, le syndicat Unifor propose une alternative qui pourrait passer par une forme de production en alternance des usines. «Ce serait une manière de répartir les contrecoups de la présente crise sur plusieurs groupes de travailleurs au lieu qu’un seul en paie le prix. Cela aurait aussi pour avantage de conserver les usines en activité et d’en assurer la maintenance», affirme-t-on dans un communiqué d’Unifor. 

Une mise à niveau 

Lors de cette manifestation, le syndicat a également réitéré sa demande aux gouvernements et à l’industrie pour qu’enfin un plan concret soit mis en place afin de moderniser et aider les usines à transiter vers des produits d’avenir.  

«Il est primordial de préserver les installations parce que repartir à neuf représenterait beaucoup d’investissements. On a l’opportunité d’avoir des installations de base, la conversion des usines peut ainsi se faire à moindre coût. À nous d’en profiter. L’exemple de Lebel-sur-Quévillon doit nous inspirer», conclut Renaud Gagné. 

À 15h cet après-midi (lundi), le syndicat Unifor doit rencontrer des représentants de Résolu pour avoir une mise à jour sur la situation. 

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média