03 octobre 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

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©Glencore Canada Mine Raglan

Avec l’intérêt croissant exprimé envers les gisements des latitudes nordiques, les changements climatiques pourraient nécessiter la prise en compte de nouveaux facteurs dans l’exploitation minière sur ces territoires. Sur la photo, le concentrateur de la mine Raglan, au Nunavik.

L’hiver en dents de scie qu’a connu l’Abitibi-Témiscamingue en 2020 en fait foi, alors que plusieurs sociétés d’exploration ont été contraintes de suspendre ou de reporter plusieurs chantiers, notamment parce que les chemins d’hiver n’étaient plus praticables en raison de la succession de gels et de redoux.

Certaines sociétés vont choisir d’écourter leur campagne de forage, tandis que d’autres vont plutôt opter pour la poursuivre pour ensuite transporter la machinerie par hélicoptère une fois les travaux terminés. Dans les deux cas, toutefois, la décision entraîne des impacts financiers: une perte directe de revenus ou des coûts supplémentaires.

Le cas le plus extrême est celui des mines nordiques comme Raglan de Glencore au Nunavik ou encore le complexe Meadowbank-Amaruq et la mine Meliadine d’Agnico Eagle au Nunavut. Comme leurs installations reposent sur le pergélisol, composé de roc, mais aussi de glace, une modification importante des conditions climatiques contraindrait les sociétés minières à revoir plusieurs paramètres de sécurité et d’exploitation.

Cependant, l’évolution actuelle du climat ne cause pas trop d’inquiétudes à cet égard. Et comme les changements s’effectuent de manière progressive, les modifications aux opérations, si elles devaient s’avérer nécessaires, pourront être progressives elles aussi.