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08 octobre 2020

Dre Sobanjo: «Je pense qu’on est jaune foncé»

Le respect des consignes s’impose en ce long week-end

COVID-19

©Photo: Depositphotos

La ligne entre les paliers d’alerte jaune et orange s’amincit, alors que le nombre cas confirmés de COVID-19 continue de grimper dans la région et que de plus en plus de gens sont placés en isolement préventif.

«Je pense qu’on est jaune foncé», a déclaré la Dre Omobola Sobanjo, médecin-conseil en santé publique, lors du point de presse hebdomadaire du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue, le jeudi 8 octobre. Elle répondait à une journaliste qui lui demandait si la région se rapprochait du palier orange ou était bien ancrée dans le jaune.

Cette question survenait après que le CISSS eut annoncé que dans les 24 dernières heures, quatre nouveaux cas avaient été confirmés, soit trois dans la MRC Vallée-de-l’Or et un à Rouyn-Noranda, pour un total de 217 à ce jour. On retrouve un 33e membre du personnel de la santé infecté. On rapporte donc 12 nouveaux cas dans les sept derniers jours dans la région et 22 cas actifs, dont cinq hospitalisés pour la COVID-19, mais aucun aux soins intensifs. On a aussi précisé qu’il n’y avait pas de nouveaux cas associés à celui déclaré à l’école d’Iberville ni à l’éclosion de l’unité de santé mentale de l’hôpital de Rouyn-Noranda.

Pas juste les cas

«Ce n’est pas juste le nombre de cas qui comptent, a rappelé Dre Sobanjo, mais c’est aussi le nombre de personnes associées à ces cas et l’implication que ça peut avoir sur notre capacité de soins, et sur l’économie de la région. Je vous explique. On parle de cinq personnes hospitalisées. Ce n’est pas une bonne indication. Si nous avons placé plusieurs personnes en isolement préventif pour chaque cas, elles ne peuvent pas travailler, donc ç’a un impact sur plusieurs milieux de travail. Ces informations peuvent nous faire passer d’un palier à un autre, même sans avoir nécessairement plus de cas par jour.»

«Actuellement, avec le nombre de cas qui peut sembler petit en région, il y a des employés du réseau de la santé qui sont retirés, et on en a régulièrement, là ce sont plus de 30 personnes qui sont retirées du travail soit en isolement préventif ou parce qu’elles sont infectées par la COVID. Cette situation peut finir par compromettre notre offre de services dans chacun de nos territoires. C’est réellement important de le prendre en considération», a renchéri Caroline Roy, présidente-directrice générale du CISSS.

Respecter les consignes

Dre Sobanjo par ailleurs insisté plus que jamais sur l’importance de continuer à respecter les mesures et les consignes sanitaires. «Vous avez pu le constater, nous avons des nouveaux cas presque quotidiennement. Nos enquêtes nous informent que parfois, ce sont des cas importés, mais que par la suite, il y a transmission au sein de notre communauté. C’est-à-dire quelqu’un qui a eu un contact soit lors d’un déplacement ou avec une personne qui est venue d’une autre région et qui était positive. Par la suite, elle infecte des personnes autour d’elle. C’est donc important de respecter les consignes lorsqu’on est près de quelqu’un qui ne vit pas sous le même toit que nous», a-t-elle prévenu.

Elle a rappelé qu’en ce long week-end de l’Action de grâces, il fallait éviter d’être plus de 10 personnes provenant de plus de trois adresses différentes lors des rassemblements dans des résidences privées. «On est conscient que des gens ont déjà annulé leurs projets et on vous en remercie. Mais on veut rappeler à ceux qui ne l’ont pas fait, qu’on peut rester aussi juste avec notre famille. C’est très important de suivre les consignes si on veut rester dans notre palier d’alerte jaune, si on ne veut pas vivre ce qui arrive dans d’autres régions à travers le Québec», a-t-elle insisté.

Plus de 20 000 tests

Quant au nombre de tests de dépistage effectués dans la région, il maintient sa cadence des dernières semaines, en flirtant avec les 2000 tests par semaine. «Environ 1900 tests ont été effectués dans les sept derniers jours», a précisé Dre Sobanjo. Dre Lyse Landry, directrice régionale de la santé publique, a précisé que depuis le début de la pandémie, la région avait effectué pas moins de 20 265 tests de dépistage.

Caroline Roy a profité de sa tribune hebdomadaire pour rappeler aux gens qu’ils pouvaient trouver toute l’information relativement aux cliniques de dépistage au même endroit, soit sous la tuile COVID du site internet du CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue. «C’est le seul lieu où trouver toute l’information qui évolue selon notre situation régionale. On y retrouve les heures d’ouverture, les endroits où se trouvent les cliniques, etc.», a-t-elle indiqué.

Alerte COVID

Pour sa part, Dre Lyse Landry a invité les citoyens à télécharger et installer l’application Alerte COVID sur leur appareil intelligent. «C’est une application qui permet d’avertir les utilisateurs qu’ils ont été en contact avec une personne qui a contracté la COVID-19. Une personne qui va recevoir un résultat positif va obtenir un code à usage unique de la centrale téléphonique qu’elle va entrer dans l’application et, de façon anonyme, ça va envoyer un signalement à toutes les personnes qui ont été près d’elle dans les 14 derniers jours. Ça fonctionne sans GPS et sans collecte de données», a-t-elle fait valoir.

 

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