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Retour14 octobre 2020
Un TCC, un choc qui dure
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Du 15 au 21 octobre se tiendra la semaine québécoise du traumatisme craniocérébral sous le thème : « Un TCC, un choc qui dur »
Du 15 au 21 octobre se tiendra la semaine québécoise du traumatisme craniocérébral sous le thème : « Un TCC, un choc qui dur »
Le Pilier, Association des traumatisés crâniens de l’Abitibi-Témiscamingue veut sensibiliser la population aux impacts vécus par les personnes touchées. Voici le témoignage de Monsieur Steve Poisson, traumatisé crânien. Bonne lecture!
Le choc
J’ai fait un accident de moto à 3h du matin après un show d’Éric Lapointe. J’avais bu et les compagnies de taxis étaient toutes occupées. Il y avait environ une heure d’attente. J’ai décidé de prendre ma moto parce que des amis venaient me rejoindre à la maison. Je n’ai aucun souvenir de l’accident mais ma mère dit que j’aurais tenté d’éviter un ours sur la côte du Lac Dufault. Cette nuit-là, j’ai « scrappé » ma nouvelle Harley et mon cerveau. J’ai passé 4 mois à Sacré-Cœur et 1 mois au Centre de Réadaptation Lyndsay Gingras.
Qui dur :
J’ai gagné ma survie mais j’ai perdu ma liberté. Je ne peux pas vivre seul et j’ai besoin d’aide pour tout. La plus grosse conséquence a été que je ne peux plus m’occuper de mes 2 enfants comme avant. J’ai leur garde une fin de semaine sur deux mais j’ai besoin de ma mère ou de mes sœurs lorsque je les ai avec moi. Mon côté gauche ne fonctionne plus à sa pleine capacité : j’ai une plaque dans ma jambe, j’ai perdu la vision de mon œil, j’ai aussi beaucoup de difficulté avec mon bras. Ce que je trouve vraiment dommage c’est que depuis mon accident, je n’ai plus d’odorat et je ne goûte plus rien. Quand je suis à l’extérieur de la maison, je dois être plus prudent avec la température car je ne ressens plus le chaud ni le froid donc je pourrais me faire des engelures.
Ce qui me permet d’avancer, c’est de savoir que mes enfants ont besoin de moi. Je ne peux pas être là pour eux comme avant mais au moins je suis là. La musique m’aide beaucoup à exprimer mes émotions. Je me reconnais dans les chansons de mes artistes préférés comme Métallica, Éric Lapointe, Bon Jovi, Pink Floyd et tous les groupes rock en général. Ces groupes chantent les vraies émotions. Ils racontent une partie de mon histoire en racontant la leur. Le bénévolat au Pilier m’aide à profiter de la vie et à me sentir vivant. Je me sens utile et j’aime aider les autres.
Pour mon avenir, j’aimerais retrouver l’amour. J’aimerais partager ma vie avec une femme. Comme dirait le chanteur Bryan Adams : Tous le monde a besoin de quelqu’un (Everybody need somebody). J’aimerais faire encore plus de bénévolat et être plus autonome dans la vie de tous les jours.
100% de ce que l’on n’essaie pas ne fonctionne pas. C’est ce que disait Wayne Gretsky
Steve Poisson
Membre du Pilier et traumatisé crânien
Le Pilier, association des traumatisés crâniens de l’Abitibi-Témiscamingue
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