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20 octobre 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

L’Abitibi au 1er rang des régions minières du Québec

En cinq ans, les dépenses des sociétés minières dans la région ont bondi de 1,5 milliard $

Lamaque_coulee_or

©Hugo Lacroix / Eldorado Gold Québec

La mine Lamaque d’Eldorado Gold Québec à Val-d’Or figure parmi les mines promises à un bel avenir, selon l’AMQ.

Les mines continuent de représenter un moteur économique majeur pour l’Abitibi-Témiscamingue, alors que près du tiers de toutes les dépenses d’exploitation et d’exploration effectuées par les sociétés minières l’ont été dans la région.

C’est l’un des nombreux constats d’une étude a été réalisée en septembre 2020 par EcoTec Consultants pour le compte de l’Association minière du Québec (AMQ) et dont le rapport a été publié le 20 octobre. Elle se fonde sur les activités réalisées en 2018, année financière la plus récente pour laquelle des données sont disponibles.

Beaucoup de valeur

On y apprend ainsi qu’en 2018, le produit intérieur brut (PIB), soit la valeur ajoutée créée notamment par les salaires et les revenus des entreprises avant impôts, attribuable aux mines a totalisé 8,514 milliards $ pour tout le Québec. À cet égard, le Québec doit beaucoup à l’Abitibi-Témiscamingue, qui a contribué pour 27,4 % de l’ensemble avec 2,710 milliards $. Le Nord-du-Québec a aussi fait bonne figure, avec une contribution de 1,161 milliard $, soit 11,7 % du total.

Des dépenses et des emplois

Par ailleurs, les dépenses d’exploitation et d’exploration minières en 2018 ont totalisé 10,8 milliards $. Du nombre, 3,449 milliards $ ont été investis en Abitibi-Témiscamingue, soit 31,1 % de l’ensemble. À elle seule, la masse salariale correspond à 745,4 M $. Le Nord-du-Québec arrive en 4e position des régions du Québec, avec 1,173 milliard $ (89,6 M $ en salaires), soit 10,6 % du total québécois.

En tenant compte uniquement des dépenses en investissements, l’Abitibi-Témiscamingue fait encore meilleure figure en accaparant 36,6 % du total, soit 283,6 M $. Montréal arrive au 2e rang avec 124,9 M $. Pour sa part, le Nord-du-Québec ne compte que pour 0,5 % de l’ensemble avec 3,6 M $.

Pour l’Abitibi-Témiscamingue, ces dépenses ont généré l’équivalent de 1747 années-personnes en emplois, soit 1068 directes, 410 indirectes et 269 induites. Cela correspond à 25,5 % de tous les emplois soutenus par ce type d’investissement au Québec. Cela représente également 2,3 % de tous les emplois de la région, toutes catégories confondues, 2,0 % de tous les revenus de travail et 1,9 % du produit intérieur brut régional, soit la valeur ajoutée créée notamment par les salaires et les revenus des entreprises avant impôts.

Dans l’ADN de la région

«Il est toujours impressionnant de mesurer la valeur de l’industrie minière dans l’économie québécoise. Ce l’est encore plus lorsqu’on le rapporte à l’économie de l’Abitibi-Témiscamingue. Il est vrai que l’activité minière fait partie de l’ADN de la région depuis sa fondation, mais constater qu’elle a su se renouveler et croître au fil des ans est de bon augure pour l’avenir. Il sera par ailleurs intéressant, lors de l’étude qui dressera le portrait de 2020, de constater quelles répercussions la pandémie de COVID-19 aura eues sur l’Abitibi-Témiscamingue, notamment sur l’emploi et les dépenses. Cependant, avec un prix de l’or à la hausse et de beaux projets en développement, la région est bien en selle pour surmonter cette crise», a commenté Josée Méthot, PDG de l’AMQ.

En revanche, le REVIMAT sert pour sa part une mise en garde. Si la région jouit actuellement d'une période faste, avec 36% de son PIB qui provient de l'activité minière et qu'une personne sur cinq a un lien d'emploi avec l'industrie, l'histoire tend à démontrer qu'il s'agit d'une industrie cyclique. «On n'a qu'à se rappeler la chute de l'or en 1987 qui a causé une catastrophe économique en région. On doit donc penser à l'avenir et exiger un fonds de diversification économique et des redevances minières plus élevées», plaide le regroupement dans un communiqué envoyé par son porte-parole Marc Nantel.

Incubateurs économiques

L’étude démontre aussi le rôle d’incubateur économique joué par les mines dans les milieux où elles s’implantent. Ainsi, on retrouvait, en 2008, 1210 fournisseurs de biens et services miniers en Abitibi-Témiscamingue, soit 24,5 % des 3809 fournisseurs de l’industrie basés au Québec.

Commentaires

21 octobre 2020

Sylvie

Venter les mérites de $ sans montrer le revers des minières? Ou sont les photos prisent d'en haut du trou béant? Ou sont les études sur l'environnement qui divulguent toutes les implications que ce creusage à créer. Ou sont les $ qui vont permettre de "colmater" quand Les abitibiens vont hériter de cette plaie béante? Combien êtes vous payé pour valoriser les minières au détriment de notre bien naturel à tous? Les américains ont dû acheter quelques dirigeants hauts placés? Combien ont ils déboursé pour venir acquérir quelques livres d'or?

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