Politique
Retour03 novembre 2020
Thierry de Noncourt - tdenoncourt@lexismedia.ca
«Le gouvernement a laissé tomber le Témiscamingue» -Émilienne Laforge
Le Témiscamingue dépose une pétition de 3504 signatures pour obtenir sa Maison des aînés
©Annuellement, selon l’Agence de santé et des services sociaux de Lanaudière, la maladie d’Alzheimer entraine une moyenne de 381 hospitalisations en centres de soins courte durée.
Les aînés du Témiscamingue veulent eux aussi avoir le droit de finir leurs jours paisiblement, dans la dignité, dans une Maison des aînés.
Comme tous les aînés, ceux du Témiscamingue souhaitent vieillir dans leur communauté, entourés de leurs proches, mais pour des raisons administratives, ils ne peuvent obtenir la Maison des aînés qu’ils voudraient sur leur territoire.
Un comité de citoyennes du Témiscamingue a récolté 3504 signatures adossées à une pétition demandant au gouvernement Legault le financement nécessaire pour une Maison des aînés, une unité d’hébergement et de soins, malgré la faible densité de la population. La pétition sera remise à la députée Émilise Lessard-Therrien, qui devrait la déposer à l’Assemblée nationale par la suite.
Laissés pour compte
«Nous qui avons été en contact direct avec ces nombreux signataires, pouvons vous assurer que la plupart d’entre eux furent indignés d’apprendre que votre gouvernement a laissé pour compte une très grande partie de sa population régionale, soit le Témiscamingue au complet, lequel représente 15 698 habitants et 20 municipalités. Le gouvernement a laissé tomber le Témiscamingue», s’est indignée Émilienne Laforge, du Comité.
Le gouvernement Legault a récemment accordé le financement pour la réalisation de trois Maisons des aînés en région, toutes situées en Abitibi, soit à Val-d’Or, Rouyn-Noranda et Palmarolle.
Une population vulnérable répartie sur un vaste territoire
Selon Statistiques Canada, la population du Témiscamingue est répartie sur un territoire de plus de 16 000 km2, soit à peine un habitant par km2. Les personnes de 65 ans et plus représentent plus du quart de la population. «Si une personne se casse une hanche à Belleterre, elle doit se rendre à Amos pour recevoir des soins», a illustré Mme Laforge. Il s’agit d’un trajet de 260 km, soit environ trois heures de voiture.
Mme Laforge a aussi expliqué que de nombreuses femmes aînées vivent seules, dans la pauvreté, incapables d’entretenir leur maison. Une situation intenable pour plusieurs d’entre elles.
Le Comité se désole que le CHSLD de Ville-Marie n’ait pas suffisamment de places pour répondre à la demande. «Il y a toujours de dix à quinze personnes dans des lits à l’hôpital qui attendent qu’une place se libère», a déploré Émilienne Laforge.
Elle répète sa demande pour une Maison des aînés à Rémingny où les personnes âgées non autonomes pourraient demeurer, recevoir tous les soins et finir paisiblement leurs jours dans la dignité.
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