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12 novembre 2020

Le CISSS déleste certains services en milieu rural

Pour préserver les services essentiels

CLSC Meilleur de Repentigny

©Photo archives - Le Citoyen Val d'Or - Amos

Certains services, dont les prises de sang, ne seront plus effectués dans certaines communautés rurales au cours des trois prochains mois.

Le CISSS de l’Abitibi-Témiscamingue délestera pour les trois prochains mois certains services de première ligne en milieu rural pour rapatrier des infirmières afin de préserver des services essentiels sur son territoire.

Lors d’un point de presse virtuel, le 12 novembre, l’organisation a précisé les éléments de sa réorganisation temporaire initiée en octobre. Les mesures annoncées toucheront une trentaine des 43 points de services de CLSC situés dans les communautés rurales de la région.

«Ce ne sont pas tous les services qui seront délestés dans ces points de services, mais uniquement les prélèvements sanguins (prises de sang) et les services de santé courante. Les autres services existent encore et les points de services demeurent ouverts. Et ce ne sont pas tous les points de services qui n’ont plus ces services. Les gens pourront trouver toutes les informations pour leur réseau local de santé sur notre site web», a précisé Dre Annie Léger, directrice des services professionnels au CISSS.

Marche à suivre

Sur le site internet du CISSS, on précise quels points de services sont touchés, à partir de quelle date, et la marche à suivre pour prendre un rendez-vous pour une prise de sang ou un service de santé courant ou encore d’autres services qui ne seraient plus offerts localement. Par exemple, pour une prise de sang, les gens sont invités à appeler ou utiliser le service en ligne Clic-Santé.

«Ceux qui sont déjà dans le système, qui ont déjà un rendez-vous en santé courante ou pour leur prise de sang, c’est notre personnel qui va communiquer avec eux et s’occuper de leur dire où ils doivent aller. Tous ceux qui ont un rendez-vous, ils n’ont rien à faire. Nous allons communiquer avec eux et les diriger au bon endroit», a assuré Dre Léger.

La présidente-directrice générale Caroline Roy a expliqué que les personnes en grande vulnérabilité de santé ont été identifiées et seront inscrites temporairement au service de soutien à domicile. Le CISSS discute aussi avec ses partenaires, dont les municipalités, pour trouver de solutions afin de faciliter le transport des gens vers les points de services où ils seront redirigés.

Des choix déchirants

Ces mesures permettront de réaffecter une cinquantaine d’infirmières pour éviter des ruptures de services jugés essentiels, lesquels ont été déterminés par les professionnels de la santé. «Ce qu’il faut comprendre dans ces choix-là, qui ont été déchirants et douloureux, c’est que comme cliniciens on avait le choix entre garder une activité dans un point de services ou réaffecter une infirmière pour s’assurer que les traitements de chimiothérapie, que les chirurgies importantes, se fassent», a fait valoir Dr Jean-Yves Boutet, chef du département régional de médecine générale.

Il a assuré que les services allaient demeurer accessibles en première ligne, mais de façon différente. «Vous comprendrez que si on a moins d’infirmières en GMF pour faire le triage des messages, des suivis de maladies chroniques, etc., les médecins ne peuvent pas être à deux endroits en même temps. Les services seront présents, mais peut-être un peu moins rapides. Mais je vous assure qu’on a un souci au niveau populationnel, on veut s’assurer que personne ne tombe entre deux chaises. On fait ça pour protéger les patients les plus vulnérables à qui on veut offrir des soins plus rapides», a-t-il notamment affirmé.

Trois mois de réflexion

Cette réorganisation temporaire permet au CISSS de prévenir des ruptures de services essentiels, tout en poursuivant sa réflexion pour trouver de nouvelles solutions. Parce que la pénurie actuelle de 160 infirmières ne se résorbera pas à court terme. «Ça nous donne du temps pour faire des choix peut-être différents, réorganiser certaines équipes, poser des actions à l’interne et nous ajuster pour revenir avec une réorganisation qui utilisera moins d’infirmières et qui, nous le souhaitons, aura moins d’impact sur la population», a indiqué Caroline Roy.

 

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