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27 novembre 2020

Patrick Rodrigue - prodrigue@lexismedia.ca

De moins en moins d’argent québécois dans les mines

En 2019, la moitié des investissements miniers ont été accordés par des sociétés basées dans d’autres pays

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©Archives

Si la très grande majorité des mines du Québec sont gérées au quotidien par des Québécois, les investissements consacrés à leur aménagement proviennent toujours plus de sociétés étrangères.

Depuis 20 ans, la part moyenne d’investissements accordés par des sociétés québécoises pour l’aménagement de complexes miniers stagne à 10 % de l’ensemble. De plus, après une brève remontée à la fin des années 2000, puis au milieu des années 2010, la tendance est à la baisse.

Chaque année, à la fin de l’automne, l’Institut de la statistique du Québec (ISQ) publie un rapport sur les investissements miniers réalisés durant la dernière année complète. Dévoilé le 25 novembre, l’édition 2019 du bulletin Mines en chiffres démontre que les mines du Québec sont de moins en moins financées par des sociétés québécoises, alors que, à l’inverse, les sociétés basées à l’étranger occupent de plus en plus de place.

Ainsi, selon les données colligées par l’ISQ, 50,5 % des dépenses d’investissements pour l’aménagement de complexes miniers en 2019 avaient été engagées par des sociétés étrangères, notamment aux États-Unis, au Luxembourg, en Suisse, au Royaume-Uni, en France, en Allemagne et en Chine. La part assumée par des sociétés basées au Québec n’atteignait à peine que 11,2 %, tandis que les 38,4 % restants étaient le fait de sociétés dont le siège social est établi ailleurs au Canada, principalement en Ontario et, dans une moindre mesure, en Colombie-Britannique.

Une tendance depuis longtemps

Ce constat n’est pas nouveau. Selon les bulletins miniers annuels de l’ISQ, la tendance s’observait déjà au début des années 2000.

De 2008 à 2010, dans la période qui a suivi la crise financière, l’essor des mines, particulièrement en Abitibi-Témiscamingue et dans le Nord-du-Québec, a suscité beaucoup de capitaux québécois, alors que la part associée aux sociétés basées au Québec est montée à 25,0 % pour ensuite passer à un record de 49,2 %. Il s’agissait alors plus de l’exception que de la norme puisque, comme l’avait noté l’ISQ dans son rapport publié à l’automne 2009, «par les années antérieures, [la] part [des sociétés québécoises] était toujours sous la barre des 10 %».

Sauf qu’à partir de 2011, la part occupée par les sociétés québécoises au chapitre des investissements dans l’aménagement de complexes miniers est repassée sous la barre des 10 %, chutant même jusqu’à un maigre 2,9 % en 2014. L’année suivante, la proportion québécoise est cependant remontée à 12,8 %, puis à 14,0 % en 2016, mais depuis, elle a amorcé une lente, mais constante descente.

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©ISQ

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