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09 décembre 2020

Une alliance pour développer le Nord… pour le Nord

Matagami se positionne pour l’avenir avec ses partenaires

Matagami Carrefour entente

©gracieuseté

Rencontre virtuelle entre les représentants des partenaires: Daniel Cliche (DG de la Ville de Matagami), Davey Bobbish (PDG de la Société de développement autochtone de la Baie-James), Alain Coulombe (PDG de la Société de développement de la Baie-James) et Patrick Beauchesne (PDG de la Société du Plan Nord).

La Ville de Matagami s’associe à trois partenaires majeurs, dont les communautés cries, afin de se positionner et de positionner le développement de la région d’Eeyou Istchee Baie-James pour l’avenir.

L’entente historique ratifiée le 8 décembre avec la Société de développement autochtone de la Baie-James/Corporation de développement crie, la Société de développement de la Baie-James et le Société du Plan Nord doit faire de Matagami un carrefour de développement minier et de transport nordique. Le tout dans le respect des valeurs traditionnelles cries et dans la foulée du Plan d’action nordique 2020-2023 dévoilé le 7 décembre par Québec.

«On est en train de démontrer à tout le monde qu’avec les Cris, la structure gouvernementale et le milieu, on peut réussir de grandes choses. C’est un exemple tangible de respect mutuel, mais aussi qu’il y a des bénéfices à s’associer ensemble. Le développement qui s’en vient, c’est intéressant, mais on veut être un partenaire. Oui, vous pouvez développer le Nord, mais on veut que ce soit dans le respect de ceux qui l’habitent», souligne René Dubé, maire de Matagami.

Optimiser les infrastructures

Plus précisément, les quatre partenaires souhaitent réduire l’empreinte environnementale des projets miniers en utilisant de infrastructures existantes ou en revalorisant des équipements qui permettront de soutenir la transformation durable du minerai en sol québécois. Dans un premier temps, ils souhaitent optimiser les infrastructures de transport existantes et ainsi favoriser les retombées économiques sur le territoire. Ils ont bon espoir d’augmenter ainsi la valeur des projets miniers en réduisant les coûts, les risques et les incertitudes qui pourraient y être liés.

 

«Nous sommes à mettre en place toutes les conditions nécessaires pour assurer de l'activité minière à Matagami pour les décennies à venir» - René Dubé

«À Matagami, on sait que la mine Bracemac-McLeod ferme en 2022. On sait qu’il n’y aura pas de mines avant quelques années. Quel héritage Glencore va laisser? De quelle façon on peut travailler ensemble pour dire qu’il y a des infrastructures existantes, des travailleurs, du potentiel, des entreprises de services et avec les communautés cries, qu’est-ce qu’on peut faire ensemble? Il faut regarder de quelle façon on peut faire en sorte que ce soit gagnant-gagnant avec les gens de l’industrie minière et les gens du milieu, ceux qui habitent le territoire, qu’ils soient Cris ou Jamésiens», fait valoir M. Dubé.

Travailler en amont

Le premier magistrat ne cache pas que les partenaires ont le développement de la faille Sunday Lake, où l’on retrouve un fort potentiel minier et le projet aurifère Fénelon de Wallbridge, dans leur mire. Ils envisagent notamment la construction d’une voie d’accès directe entre le camp minier et Matagami. Et pas question d’agir en simples observateurs.

«On n’a plus le luxe d’attendre qu’il y ait des stratégies. On veut embarquer d’emblée dans le développement et faire en sorte d’être un vrai bon partenaire. Et avec les moyens qu’une ville peut avoir, c’est en s’associant et en mettant nos forces en commun qu’on va réussir. C’est ce qui va faire qu’on va travailler en amont. C’est bon pour Matagami, mais ça va être bon aussi pour les autres dans le Nord-du-Québec. On est contents d’être les premiers, mais ce n’est que le début. C’est le premier jalon, la première pierre. Les autres villes jamésiennes vont suivre», assure René Dubé.

Ce dernier a aussi tenu à souligner le travail de fond effectué par Daniel Cliche, directeur du Service du développement économique de la Ville de Matagami. «Il a joué un rôle primordial. C’est lui qui a fait le lien entre tous les partenaires. Sans son apport, on n’aurait pas d’entente. Si j’ai assuré le lien politique dans ce dossier, il a assuré le lien sur le terrain avec nos partenaires», conclut le maire.

 

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